Voyage dans le passé.

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Ji'Rayah
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I. La boite à musique.
Foulant les rivages d’Auridia, le khajiit redressa, mélancolique, ses iris sur la cité et ses flèches défiant les cieux. Il revenait là où tout avait commencé, et les parfums floraux enivrants, le soleil caressant la surface immaculée des pierres étaient tel un hydromel apportant avec lui d’ivres réminiscences. Il se voyait chaton, dans les jardins aux milles fleurs mais cette peinture chatoyante de son esprit avait perdu autant de sa majesté que de sa quiétude. Lui n’était plus le même, le tableau s’était érodé, et ses couleurs avaient fatalement perdu de son éclat.
Le bréton et lui gagnèrent l’écurie pour y reposer Rahj, éternel compagnon de route, mais par pudeur Ji’Rayah s’efforçait de ne rien dévoiler de cette tempête qui se déchaînait en son esprit, il n’aurait pas voulu que le Bréton lui en parle. Il détestait ces conversations vaines, cette empathie forcée et illusoire compassion.

“-Ca va Ji’Rayah?” Demanda Sidlas, une fois qu’ils furent à l’écurie du Guet.

Alors le khajiit chassa ses fantômes et esquissa un sourire, ce même masque qui lui servait de bouclier aux tristes atermoiements.

“-Oui, c’est la première fois qu’il revient en Auridia depuis...Ce n’est rien.” Murmura t’il en relâchant la bride du Senche, avant de se retourner vers la place du Baiser de Mara. Hissant ses sacs sous ses bras, le khajiit s’en retrouva fort chargé.

“-Il va déposer ses affaires dans son ancienne chambre.” Et la silhouette féline s’éloigna des écuries.

“-Attends je viens avec toi.”

Ils traversèrent la place remplie de badauds, comme autrefois le Guet de Vulkhel grouillait de monde, ces présences défilaient et vaquaient à leurs occupations dans un furieux va-et-vient où marchands, hommes d’armes, et villageois se mêlaient en négoces. Fonçant tête baissée, Ji’Rayah franchit le seuil des appartements du Baiser de Mara et la chaleur de l’atre lui apparut tel un vieil ami. Ces flammes rougoyantes réchauffaient autant son corps que son âme. Ici, tout était tel qu’il l’avait laissé. Dans les communs quelques marins buvaient de tout leur saoul et riaient aux éclats, les chandelles bavaient leur cire fondue, l’atmosphère était légère. Presque sonné par cette apparition, le khajiit fit quelques pas vers la cheminée et tendit les mains en direction des flammes.
Ils étaient ici, il y a quelques temps, peut être une année. Alors sa vie était bien différente. Reylin Xiobe venait de débarquer après un long voyage depuis Vvardenfell. Il la revoyait à ses côtés, ce fantôme invisible, qui lui murmurait ces insidieux souvenirs.

Vardren est encore vivant et l’attend en Gardeciel, il s’apprête à faire visiter à Reylin Xiobe la cité, à l’accompagner, la guider, la surveiller comme lui a demandé Maitre Vardren. Elle se tient là, droite et altière à ses côtés, tandis qu’il repose ses sacs au sol. Alors ils débuteront la promenade, puis il rentrera auprès de son Maitre, et ce sera la dernière fois qu’il le verra…

Le khajiit secoua la tête pour exorciser ses souvenirs, Sidlas était là désormais, à la place de Xiobe et attendait.

“-Il dépose ses sacs dans sa chambre, et reviens.”

“-D’accord, je t’attends ici Ji’Rayah!” répondit Sidlas de sa bonne humeur habituelle.

Alors le khajiit grimpa les marches qui menaient à son ancien et modeste chez-lui. Les couloirs de pierre lui semblaient plus sombres qu’autrefois.sans qu’il ne puis s’en expliquer la raison et il compta les portes avant de retrouver la sienne. Alors glissant la clé dans la serrure, il appréhendait ce qui se cachait derrière comme un monstre prêt à le dévorer, mais lorsqu’il ouvrit la porte, rien ne vint, nul monstre, que le calme et la poussière.
La petite chambre était plongée dans l’obscurité avec le silence pour seule compagnie à ces ténèbres. Tout était si tranquille et si paisible. Portant une main sur l’encadrure de son lit, il en effleura les contours du bout des griffes, tout en laissant retomber ses sacs au sol. Il cherchait ses sensations d’autrefois, le doux réconfort du linge de lit, son bureau où il passa de nombreuses heures à étudier les ouvrages que Maitre Vardren lui confiait, et sur ce bureau, une boîte. De bois ornés de fer blanc, elle reposait là, tel qu’il l’eut laissé, avec en son sein, le plus précieux de ces trésors.
Hésitant, le félin avança une main fébrile sur sa surface sombre sous le voile de l’obscurité, et glissant une griffe dans l’interstice du couvercle, le redressa doucement. Inerte, la petite scénette de Jone et Jode, d’or et d’argent, semblait reposer elle aussi, comme si depuis la disparition de son Maître, elle n’osait plus se manifester. Alors il glissa ses doigts derrière la boite pour remonter le petit mécanisme. Quelques tours et grincements, puis lorsqu’il relâcha la clé, la magie opéra. Des mouvements saccadés puis la danse des Deux Lunes débuta au triste son d’une musique d’autrefois. Elles tournaient lentement dans des mouvements giratoires et désordonnés, témoignage de la nature chaotique des khajiits.
Etait-ce ainsi que le voyait Vardren? Il ne le saurait jamais…Mais cette petite boite à musique, de son entêtante ritournelle, l’invitait d’une perfide étreinte et le khajiit à l’ame déjà fébrile se laissa choir sur le tabouret, les bras ballants, le regard vide. Elle murmurait tel une sirène ses souvenirs révolus, une candeur d’un âge qui n’était desormais plus.

"-Aujourd’hui c’est son anniversaire!" Pensait le jeune khajiit à voix haute, tout en triant les ouvrages de la bibliothèque de Vardren. Intérieurement, il exultait de ce jour spécial. Il savait bien qu’il n’aurait pas le droit à un mot des Altmers de la Guilde mais il espérait que son professeur lui y pense. Il en était même persuadé.
Décidément, il y en avait vraiment partout. Les livres s'amoncellent partout comme la poussière se pose sur les meubles. Sur les tapis, sur les bureaux, sous le bureau…"Sous le bureau vraiment..."Pensait-il tandis qu’il se baissa pour s’y glisser et récupérer les quelques ouvrages sauvages.

"-Rayah! Rayah! Où êtes vous par Auriel."

La voix de l’Altmer le surprit et il fit un bond, se cognant la tête sur la surface du bureau dans un couinement aigu.

"-Rayah? Où est donc passé ce Khajiit?"

"-Ici Maitre!" Le félin se redressa en se frottant le crâne, il aurait sûrement le droit à une belle bosse, et il maudissait sa maladresse.

"-Ha, mais que faites vous par terre…? Vous êtes un khajiit Rayah, non un chat…"

"-Il rangeait ses ouvrages, il y en a partout…"Dit le khajiit en s'avançant pleins de joie.

C’est son anniversaire, son anniversaire...Pensait-il, en jetant un regard vers l’Altmer pleins d’espoir.

"-Ho! Bien, continuez dans ce cas, vous faites bien...Je viens vous dire…"

"-Ouiiii…?" Demanda Ji’Rayah le regard brillant de cette folle attente.

"-Que je dois partir pour quelques jours, une affaire urgente. Vous avez donc quartier libre pour ces trois prochains jours, mais ne lambinez pas sur vos apprentissages est-ce bien clair?"

"-...Oui Maitre Vardren..."Répondit le khajiit, mais son ton ne pu voiler l’infinie déception qui l’étreint. Chassant alors un regard morne, il se tourna vers la pile de livre à trier.

"-Un problème Rayah?" Demanda le professeur au regard affûté.

"-Non Maitre Vardren...il...Il pense seulement à la charrrge de travail qui l’attend."

"-Raison de plus pour ne point fainéanter mon cher. Alors au travail. Nous nous retrouvons dans trois jours." Et le vieil Altmer tourna les talons pour quitter la bibliothèque. "-Ha!"Apostropha de nouveau le mage. "-j’ai pris la liberté de faire livrer dans votre chambre quelques ouvrages à étudier pour ces trois jours. Aurevoir Rayah."

"-Bien Maitre Vardren, faites bonne route..." Marmonna t’il alors entres ses crocs.

"Des livres, des livres, toujours des livres...et même pas il a pensé au khajiit pour son anniversaire, il ne compte pour personne ici, pour personne...Il les maudit tous ces vieux altmers ronchons et grincheux. Pauvre Khajiit, pauvre pauvre Khajiit…"
Ces pensées, sombres et furieuses bouillonnaient en lui tel un volcan prêt à cracher son feu, aussi attendit il que son vénérable Maitre ait quitté les lieux pour envoyer valser la pile de bouquins d’un geste rageur du bras, espérant peut être qu’il reviendrait lui souhaitait un joyeux anniversaire, et qu’il compterait au moins pour quelqu’un, juste une fois, juste lui, qu’il considérait presque comme un père, sa seule famille, ou ce qui s’en rapprochait. Ces bras retombèrent le long de son corps, lourd du fardeau de la tristesse qu’il portait, et c’est abattu qu’il quitta la bibliothèque pour retourner dans sa chambre.
Il referma la porte derrière lui et voulut se jeter dans le lit pour soulager son mal-être quand il aperçut alors sur son bureau les quelques ouvrages déposés là, mais ce qui retint surtout son attention, ce n’était guère les ouvrages, non. C’était une boîte, un coffret de bois aux bordures de fer ciselés. Il observa l’objet, curieux, et s’approcha portant une main sur la surface polie et claire. Un parchemin enroulé, et ficelé d’un ruban de soie y reposait. Son coeur fit alors un bond dans sa poitrine et il déroula le parchemin pour le lire sans attendre.

Un Joyeux Anniversaire Rayah.
Que ce présent ne vous détourne guère de vos devoirs et travaux.
Mes pensées.
Vardren le Visionnaire.

Alors Ji’Rayah éclata de rire...avant d’éclater en sanglots et tandis qu’il ouvrit la boite...Une petite musique résonna à ses oreilles et la danse des deux Lunes débuta…

Désormais, la danse des deux Lunes n’avaient plus cet écho emplis d’amour et d‘affection et la petite musique lui paraissait bien lugubre. Elle n’était qu’un vestige de sa vie d’avant, et ce qui lui restait d’un bonheur qu’il n’avait su préserver. Se redressant, quelque peu hagard, ses griffes scellèrent le couvercle comme l’on scelle un cercueil, et chassèrent par la même occasion les fantômes de son esprit hanté. Il poussa un long soupir parmi l’obscurité, avant de se redresser et de quitter ces lieux définitivement éteints.
Ji'Rayah
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II. Des pintes et des morts.
Extrait du carnet personnel de Ji'rayah.

Rien ne saurait chasser ses sordides visions. Malgré la beauté de l'océan, la houle, et l'immensité, elles restent là, dans son esprit.
Il voudrait n'avoir jamais vu cela, la dernière fois qu'il eut une vision aussi terrible était en Elsweyr. Ils étaient là, amoncelés par dizaines...centaines? Des corps inertes, aux regards vides et blanc, comme des marionettes désarticulées. Des Maormers qu'ils disent, il espère ne pas en croiser.
Pourtant tout avait si bien commencé, ils ont eu la chance d'arriver à Gardeciel alors que le festival battait son pleins. Ils ont bu, beaucoup bu, et ils ont ris, beaucoup ris. Rien d'autres n'existait en cet instant que ce simple éclat de joie. Alors ils ont pris leurs instruments et ils ont joué jusqu'au repos de leurs ames, la musique était une caresse de velour.
Étrangement il se demande si kenarthi n'était pas agacé de leurs chants car elle a fait pleuvoir la tempête pendant la chanson.
Puis ils ont parcouru les forêts de rubis, pour rejoindre l'école Aldmerie, pensant y trouver cette fameuse faculté de chirurgie, hélas...Il n'y avait rien. Ils ont appris que l'Académie se trouvait au Couchant et non en Auridia. Ils ont pu contempler tant de splendeurs et tant de beauté, ceuillir autant de bonheur que de joie. Ilse sont baignés et ont joué, tel des chatons, dans l'eau. Il pensait en cet instant que son retour en Auridia n'était enfin de compte, pas si triste et difficile. Puis ils ont décidé de prendre le bateau à Emeraigues...
Ils n'auraient pas du.
C'était un carnage, ils sont arrivés après une terrible bataille. Les corps jonchaient le sol comme autant de gravats sur les ruines d'une vie, et tous se mélangeaient, Altmers, Maormers, un véritable charnier...
Il se demande si il arrivera à oublier un jour, comme il n'a jamais oublié ce camp décimé et ses cadavres carbonisés en Elsweyr, ou cette horrible sensation quand l'obscure noirceur du Vil les a traversé avant de s'envoler.
Non, certaines choses sont un poison pour le coeur, un poison qui s'accroche à jamais.

A ces quelques mots, le khajiit renifla et redressa la tête vers l'immensité de l'océan et ses lointaines falaises. Seul sur le pont en ces Lunes Noires, il goûtait à un calme mortifère et seul le son de la houle accompagnait ces quelques funestes pensées. Alors laissant retomber son carnet à sa ceinture, le khajiit serra de toutes ses forces la rembarde, espérant peut être soulager son esprit, mais de ces yeux pleins de vice, la nuit agitait ses flambeaux d'ombre.
Et jusque l'aube, elle resterai là, telle une présence silencieuse et à travers les vagues ondulantes, le spectre poisseux de ses tourments et cauchemars.
Ji'Rayah
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Dans le folklore latin la Llorona ou appelé pleureuse, est un démon qui revient hanter un vivant emplis de regrets et de remords.
Le soleil brillait sans l'ombre d'un nuage et l'académie ressemblait à un eden que nul paysage n'aurait pu égaler. Ce lieu graverait dans le souvenir du khajiit, une infinie tendresse. Que ce soit ces rayons chauds lui caressant la fourrure, ces jardins chatoyants comme quelques petits points de couleurs sur un tableau, ou encore le chant des pinsons l'éveillant au plus cléments matins.
Jamais un printemps ne lui avait paru si doux, Le Couchant était un trésor et il comprenait que les Altmers soient si inquiet de le préserver.
Et le khajiit errait dans les jardins fleuris de l'académie. Il attendait, l'ame inquiète.

Il serait bientôt midi, Sidlas était sur la table d'opération.
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Il était après-midi, et ses errances eurent conduit le khajiit au dela des murs immaculés. Descendant le long du chemin bordé d'arches immenses s'offrait alors à son regard fasciné l'immensité de la mer. Il pouvait en percevoir les plus lointains frémissements tandis qu'elle ondulait d'un bleu éclatant et scintillant. Le khajiit eut l'impression de s'y perdre, entres mer et ciel où ces bleus se mêlaient pour mieux s'épouser. Malgré cette majesté, le félin esseulé sentait germer une pointe d'inquiêtude.
Il craignait d'abord que l'opération ne se passe pas si bien et que l'on lui arrache son ami, ou bien qu'ils ne puis le guérir, alors quel serait sa réaction? La déception, l'amertume?
Son coeur se serrait, et son corps se laissa choir sur le muret de pierre jouxtant les prairies fleuries. Il apercevait, au loin, un voilier danser. Sur l'eau, sa voile blanche se gonflait, et le bateau se balancait, comme se balancaient ses pensées.
Et même si l'opération était un succès, peut être que cela changera tout? Peut être qu'il souhaitera vivre plus encore, et laissera alors le khajiit. Quand une Altmer viendra l'arracher à lui.

En fait, tu ne t'inquiêtes pas pour lui Ji'Rayah, tu ne t"inquiête pas pour Sidlas, tu n'es qu'un égoiste, tu ne penses qu'à toi, tu as peur d'être seul comme autrefois. Comme la fois où Xiobe t'a répondu que tu ne t'inquiêtais que pour ton apprentissage et pas pour elle.
Le khajiit inspira longuement afin d'exorciser sa culpabilité, et balançant des pieds dans le vide, suivait alors le cours de l'herbe tendre qui se couchait lentement sous la trace invisible du vent, quand un glatissement fendit l'air. Happé par ce cri soudain, il redressa la tête et aperçu le vol majestueux d'un griffon. La créature, Maîtresse des cieux, semblait glisser parmi l'immensité, ses grandes ailes déployées, et planait en cercles au dessus du jeune khajiit. Une déesse du ciel, affrontant les vents, les brises, une apparition aussi soudaine qu'impériale.

"-Kenarthi..." Murmura le félin d'un souffle timide.

Alors de son passage, elle chassa les idées noires du khajiit, les emportant avec elle pour l'en délivrer avant de se perdre et de disparaître parmi l'infini. Il resta ainsi béat, presque sonné de cette vision, cet augure.

"-C'est un signe! C'est un signe!" Cria le khajiit en se redressant brusquement avant de rejoindre l'Académie en courant.
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Le soleil se couchait, et pourtant, il n'avait toujours aucune nouvelle. Il avait l'impression que sa raison s'envolait comme la vision un peu plus tot. Pourquoi était-ce si long? Y avait-il eu des complications?
Il sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine, à tel point qu'il cru celui-ci imploser.

"-Hooo Sidlas..." Implorait-il.

Et traînant alors sa carcasse jusque l'aile des invités, il quitta les jardins pleins de vies et de couleurs, pour retrouver l'obscurité et le silence mortifère de la grande salle de vie. Nul bruit ne résonnait, et peu de lumière filtrait que les flammes folles de l'atre immense. Il commença par faire les cents pas de long en larges, dans d'incessant va et vient, puis il s'assit face à la cheminée, face au brasier, ramenant ces jambes contre son torse.

"-Garde confiance, Garde confiance...Il a vu les augures."

Le silence était étourdissant, et hurlait au néant, à lui en donner des vertiges. Il pestait, pestait contre lui, contre cet attachement qu'il avait développé et qui le rendrait alors vulnérable, pestait contre ce temps qui passait si lentement et lui rappelait alors cette instabilité. Il s'imaginait tant de choses et cela en devenait infernal...et voyait défiler à travers les flammes, la silhouette éthérée du passé, de ce visage paternel, buriné, au regard sévère mais au ton toujours si juste. Il craignait de revivre cela, la fin, l'absence, l'abandon.
Quand la porte principale grinça, suivit du bruit feutré de quelques pas. Le khajiit redressa la tête arraché à ses funestes songes et aperçu un Altmer à la barbe grisâtre et fournie.

"-Ji'Rayah c'est cela?"

"-Oui...?" Répondit le Khajiit en levant brusquement.

"-Hmm..C'est à propos de Sieur Galesly..."

Voila que soudainement, il cru son âme voler en éclat et se briser une nouvelle fois. Il le sentait déjà arrivé, ce monstrueux, cet écoeurant mal de vivre.

"-Oui...?" Demanda t'il d'une voix chevrotante.

"L'opération est terminé, Sieur Galesly est encore inconscient car les douleurs lui seraient alors atroces, mais...C'est un véritable succès. Il ne devrait pas tarder à se réveiller, et vous pourrez le visiter...Néanmoins, je vous demanderai de ne guère le fatiguer et de faire le plus vite possible."

Alors voila que tous les démons étaient chassés, comme le soleil chassait la nuit, et le khajiit laissa échapper un long soupir, le soupir de tout un monde. Il n'avait désormais plus peur, et revenait sa joie de vivre.

"Il peut donc lui rendre visite?"

L'Altmer acquiesca. "-Oui, suivez moi, je vais vous conduire à sa chambre."

Alors le khajiit bondit sur place, et s'élanca à la suite du Mer, et tandis que s'ouvrait la porte et qu'ils quittaient l'enceinte du batiment, le crépuscule du Couchant ne lui parut jamais aussi magique et magnifique.
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