C'est en l'an 85 de la seconde ére que Namarie Reylïn obtint, en récompense de ses nombreux services rendus à la Famille Telvanni, un lopin de terre égaré entre mer et ciel.

Grâce à son sens aiguisé des affaires, elle passa de transfuge peu fiable de la maison Hlaalu à membre reconnu de la société des magistères Telvanni. Elle sut faire oublier son passé peu glorieux. Un renégat porte la marque de la déloyautée, mais un habille opportuniste sait que le temps et les victoires permettent de façonner la vérité. Ainsi en quelques décennie, sa réputation crût jusqu'à lui offrir la respectabilité.

Cet îlot rocailleux, entouré d'eau, battu par les vents marins, peuplé de mouettes et de vasards dont la maigre végétation s'agrippe tant bien que mal aux rochers, pourrait apparaître au premier abord comme un présent de dupe. Néanmoins il ne faut que rarement ce fier aux apparences, c'est sous la terre de cette parcelle peu engageante que se trouve sa richesse : une profonde mine à Kwama, inexploitée.

Les premiers temps furent difficile. Il fallu mettre en place les structures, acheter la main d’œuvre, négocier les marchés, mais une fois lancée la production, les bénéfices permirent de régler les dettes, payer les crédits et débuter la construction de la futur Tel Tidihn. En l'an 586, l'endroit en impose de luxe, et de prestance. Il est dirigé, d'une main de fer, par Vorar Reylïn le petit fils de Namarie.
Après le décès de Vorar Reylïn, c'est sa nièce Xïobê qui reprit les rênes et administre le domaine. Il lui faudra de nombreuses années pour effacer les stigmates laissés par la longue et cruelle domination de son Oncle.

Le songe de Xianbïa porte le nom de la seconde épouse d'Amril Reylïn. Loin de toutes cités Dunmer, villages Cendrais, elle se love sur un petit promontoire surplombant la mer. Offerte aux vents marins, aux embruns, bordée d'une végétation luxuriante, cet écrin de calme sera le cadre paisible des dernières années d'existence de la jeune Mer.
Son époux la fit bâtir lorsque la santé de Xanbïa l'obligea à renoncer à la vie mondaine pour le repos.
La maison lui offrit une retraite isolée dans laquelle elle séjournera en compagnie de ses enfants, Xïobê et Freden.

Après son décès en 530, la demeure resta à l'abandon jusqu'au retour d'exil de Xïobê. De nombreux mois de labeur furent nécessaire pour rendre à l'habitation son charme d'antan.