Perturbations dans l'Ether.
Publié : 25 nov. 2022, 11:37
Il pouvait apercevoir au loin les murs défraîchis du bazar argenté. Portant une main sur son regard pour se protéger du soleil harassant, Iverault plissa les yeux. C'était bien cela, le vieux bazar. Il avait marché tout ce temps alors absorbé par ses pensées et éconduit par son intuition, pourtant il ne trouvait rien de ce qu'il cherchait. Devant lui, de chaque côté balançaient les mastodontes qui frappaient brutalement la terre de leurs marteaux de fer. Il pouvait le sentir, elle était là non loin et l'appelait tel une vibration qu'il ne pouvait expliquer. Et continuait ce foutu martèlement incessant et assourdissant!
"BAM! BAM! BAM!"
Cela en devenait insupportable, cette sensation de vibration mêlé à ces fracas tapageur lui provoqua de soudains vertiges et il tituba. Par réflexe, sa main vint se porter à sa tempe, et ses paupières se voilèrent.
L'obscurité...bénéfique...le calme, nulle stimulation...Son esprit s'apaisa au rythme de son isolement psychique. Ces ténèbres étaient son refuge. A force de méditation, il était parvenu à se construire ainsi un abri au sein de sa propre psyché, un abri qui l'isolait du reste du monde et lui permettait de se retrouver. Il prenait divers formes, alimenté par ses propres souvenirs, parfois c'était des bribes de la forêt de Sombrelinceuil, parfois des steppes vierges qui lui rappelait le Thanalan, parfois une simple masure. Mais peu importe la forme de cette pleine conscience, à chaque fois, d'un effet immédiat, l'elezen retrouvait quiétude et harmonie. Cependant même au sein de son propre refuge, s'invitait cette insidieuse vibration.
Mais d'où venait elle?
En cet espace etheré, il décidé d'avancer, à la recherche d'un signe. Ce n'était en cet instant qu'une plaine fertile, une prairie fantasmée, où herbes pales voletaient doucement sous la caresse du vent sous un ciel de nuit. La vue y était dégagée. Quand parmi cette vision onirique, son regard fut soudainement happé par un trouble au loin, un trouble qu'il ne percevait que très mal, et qui provoquait d'étranges interférences. Mais il savait maintenant où.
Joignant les mains, l'occultiste s'extrait à son refuge et ouvrit les yeux, le monde lui revint alors avec autant de brutalité qu'un plongeon dans une eau glacée. La chaleur revint se coller sa peau, et le martèlement brutal reprit de plus bel, néanmoins, il savait où aller. Continuant sa marche à travers les terres infertiles du Thanalan, ses pas le menèrent jusqu'une plateforme rocheuse et stérile.
C'était ici, le trouble qui agitait l'éther lui donnait l'impression de marcher au bord d'un précipice où le moindre faux mouvement hâtif le condamnerait à la chute. Il cherchait mais ne remarquait rien de plus qu'un petit monticule rocheux. S'y approchant, il se mis à genoux et posa une main afin d'écarter les quelques pierres...
Quand soudainement le monticule s'agita. Les pierres s'élevèrent du sol puis tournèrent sur elle-même et heurtèrent l'elezen qui bascula sur les fesses. Par prudence, il recula, recula...tandis que le monticule prenait vie face à lui. Était-ce un élémentaire? Non cela n'y ressemblait pas, les élémentaires ont un coeur rocheux quelque-chose qui ressemble à un cristal, le monticule lui n'avait rien de tout cela, seul l'ether invisible liaient les roches entres-elle. Iverault fit un premier mouvement afin de s'échapper mais la créature réagit immédiatement, des pierres tournoyaient puis s'entrechoquaient face à lui et ne tarderaient guère à le broyer! Il n'avait que très peu de temps...
Il se redressa alors, et aussitôt des roches se dirigèrent contre lui. Il eut tout juste le temps de se jeter sur le côté dressant la tête de son bâton en avant et avec toute sa volonté invoqua un feu brûlant. Alors que son corps retombait brutalement sur la roche, le sort de feu explosa sur le monticule. Celui-ci trembla alors puis s'éleva de nouveau avant...d'exploser en un nuage de poussière. Iverault grogna de douleur, le corps entaillé et contusionné mais au moins était-il vivant.
Le combat laissa place cependant au calme et tandis que le nuage se dissipait, restaient quelques pierres inanimées sur la surface miroitante de la roche. Iverault se leva à l'aide de son bâton, la douleur lui perçait alors les articulations et une grande inspiration fut nécessaire pour la chasser.
Trente ans et déjà un corps de vieux...Maugréa t'il tout en approchant des résidus. Tendant le bras, sa main vint se refermer sur une des pierres qui auparavant s'élevaient de fureur. Elle était encore chaude, il pouvait presque sentir l'éther la quitter. Étrange que ces perturbations de plus en plus constantes.
Relevant son regard vairon vers le ciel. Celui-ci se parait de ces nocturnes atours et le soleil couchant offrait ses ultimes lueurs. Et c'est avec quiétude mais quelques inquiétudes qu'il repris sa marche vers le bazar argenté afin d'y passer la nuit et sonder ces quelques résidus.
"BAM! BAM! BAM!"
Cela en devenait insupportable, cette sensation de vibration mêlé à ces fracas tapageur lui provoqua de soudains vertiges et il tituba. Par réflexe, sa main vint se porter à sa tempe, et ses paupières se voilèrent.
L'obscurité...bénéfique...le calme, nulle stimulation...Son esprit s'apaisa au rythme de son isolement psychique. Ces ténèbres étaient son refuge. A force de méditation, il était parvenu à se construire ainsi un abri au sein de sa propre psyché, un abri qui l'isolait du reste du monde et lui permettait de se retrouver. Il prenait divers formes, alimenté par ses propres souvenirs, parfois c'était des bribes de la forêt de Sombrelinceuil, parfois des steppes vierges qui lui rappelait le Thanalan, parfois une simple masure. Mais peu importe la forme de cette pleine conscience, à chaque fois, d'un effet immédiat, l'elezen retrouvait quiétude et harmonie. Cependant même au sein de son propre refuge, s'invitait cette insidieuse vibration.
Mais d'où venait elle?
En cet espace etheré, il décidé d'avancer, à la recherche d'un signe. Ce n'était en cet instant qu'une plaine fertile, une prairie fantasmée, où herbes pales voletaient doucement sous la caresse du vent sous un ciel de nuit. La vue y était dégagée. Quand parmi cette vision onirique, son regard fut soudainement happé par un trouble au loin, un trouble qu'il ne percevait que très mal, et qui provoquait d'étranges interférences. Mais il savait maintenant où.
Joignant les mains, l'occultiste s'extrait à son refuge et ouvrit les yeux, le monde lui revint alors avec autant de brutalité qu'un plongeon dans une eau glacée. La chaleur revint se coller sa peau, et le martèlement brutal reprit de plus bel, néanmoins, il savait où aller. Continuant sa marche à travers les terres infertiles du Thanalan, ses pas le menèrent jusqu'une plateforme rocheuse et stérile.
C'était ici, le trouble qui agitait l'éther lui donnait l'impression de marcher au bord d'un précipice où le moindre faux mouvement hâtif le condamnerait à la chute. Il cherchait mais ne remarquait rien de plus qu'un petit monticule rocheux. S'y approchant, il se mis à genoux et posa une main afin d'écarter les quelques pierres...
Quand soudainement le monticule s'agita. Les pierres s'élevèrent du sol puis tournèrent sur elle-même et heurtèrent l'elezen qui bascula sur les fesses. Par prudence, il recula, recula...tandis que le monticule prenait vie face à lui. Était-ce un élémentaire? Non cela n'y ressemblait pas, les élémentaires ont un coeur rocheux quelque-chose qui ressemble à un cristal, le monticule lui n'avait rien de tout cela, seul l'ether invisible liaient les roches entres-elle. Iverault fit un premier mouvement afin de s'échapper mais la créature réagit immédiatement, des pierres tournoyaient puis s'entrechoquaient face à lui et ne tarderaient guère à le broyer! Il n'avait que très peu de temps...
Il se redressa alors, et aussitôt des roches se dirigèrent contre lui. Il eut tout juste le temps de se jeter sur le côté dressant la tête de son bâton en avant et avec toute sa volonté invoqua un feu brûlant. Alors que son corps retombait brutalement sur la roche, le sort de feu explosa sur le monticule. Celui-ci trembla alors puis s'éleva de nouveau avant...d'exploser en un nuage de poussière. Iverault grogna de douleur, le corps entaillé et contusionné mais au moins était-il vivant.
Le combat laissa place cependant au calme et tandis que le nuage se dissipait, restaient quelques pierres inanimées sur la surface miroitante de la roche. Iverault se leva à l'aide de son bâton, la douleur lui perçait alors les articulations et une grande inspiration fut nécessaire pour la chasser.
Trente ans et déjà un corps de vieux...Maugréa t'il tout en approchant des résidus. Tendant le bras, sa main vint se refermer sur une des pierres qui auparavant s'élevaient de fureur. Elle était encore chaude, il pouvait presque sentir l'éther la quitter. Étrange que ces perturbations de plus en plus constantes.
Relevant son regard vairon vers le ciel. Celui-ci se parait de ces nocturnes atours et le soleil couchant offrait ses ultimes lueurs. Et c'est avec quiétude mais quelques inquiétudes qu'il repris sa marche vers le bazar argenté afin d'y passer la nuit et sonder ces quelques résidus.