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Des faits aux rumeurs

Publié : 11 juin 2022, 02:02
par Reylïn Xïobê
Middas 13 Plantaison,
Faneracine, Bois de Grath,

La matinée agréablement pluvieuse, selon les Bosmers, se déroule paisiblement sous les cieux grisâtres zébrés d'éclairs explosifs, aussi bien dans la rétine qu'au tréfonds de l’ouïe. Galolion le palefrenier, bouchonnant un étalon baie, discute le bout de gras en compagnie de Diredelas, tous deux observent avec un intérêt goguenard en direction d'une cosse dans laquelle le nouveau résidant dépose son paquetage.
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« Elle a apporté beaucoup de réserves. »
« Mais non, ce ne sont pas ses prochains repas, ce sont ses esclaves, tu le sais bien les Dunmers ont des Khajiits et des Argoniens asservis. » Répond le maître des écuries d'un air docte qui exprime aussi son mépris pour de telles coutumes.
« Tu es certain... ça ressemble quand même bien à un chat noir et à un gros lézard, d'ailleurs ça me fait penser à un Alit. »

Ils s'arrêtent tous deux de parler, étudiant longuement le chat noir dans son panier, posé devant l'entrée, et le Guar blanc, au regard torve, la selle encore encombrée de paquetages divers.

« Des esclaves je te dis.... !! » Galolion crache par terre avec mépris. « Maudites coutumes barbares ! »

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 18 juin 2022, 18:04
par Ji'Rayah
Il était tard quand un khajiit déambulait à travers les chemins boisés des alentours du grand arbre de Faneracine. Sous les astres nocturnes filaient quelques éclats pales tel des rayons de lumières apportant que plus d'éclat à la robe blanche du khajiit.

-La cosse est quelque-part ici Rahj...Parmi ses racines...Le khajiit se souvient.

Rahj maugréa dans un grognement sourd.

-Ho arrête de raler, il doit la suivre, puis il n'a pas terminé ses enseignements...Ji'Rayah sait bien qu'il préférait se dorer la fourrure sur l'ile de Seatonia...Mais on dirait que les Dieux l'ont decidé autrement...Ha...

Le félin redressant un regard sur la cosse qui lui faisait face, ota sa capuche la laissant retomber en bas de sa nuque.

-Ji'Rayah pense que c'est celle-ci...Esperons qu'elle soit là, attends ici Rahj...

Et le senche se laissa retomber lourdement sur le sol herbeux dans un soupir de mécontentement, alors s'avançait dans l'obscurité le khajiit, remontant le sentier jusque la demeure graht.

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 26 juin 2022, 20:54
par Reylïn Xïobê
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Fredas 28 Vifazur,
Vvardenfell, Le songe de Xiamba,

L'après-midi touche à sa fin, un crépuscule chatoyant nimbe le jardin de couleurs iridescentes. Sans émettre le moindre bruit, la grande porte en bois protégeant l'intimité des résidants, pivote sur ses gonds, laissant entrer dans la propriété quatre Argoniens qui suivent en une courte file, la Dunmer propriétaire des lieux.

Ils sont maigres, mal vêtus, sur les pattes au niveau des poignets et des chevilles des plaies encore à vif sont visibles là où les chaînes venaient entraver leurs mouvements. Ils avancent la tête basse, le plus jeune d'entre eux ose quelques coups d'oeil sur les environs. Dans ses yeux la rage qu'il tente de voiler tant bien que mal, donne à ses prunelles un éclat à la fois sauvage et hypocrite.

L'unique femelle du groupe tremble, serrant ses bras contre son ventre. Ses épaules voûtées vers l'avant la font paraitre bien plus âgée. Un désespoir palpable émane d'elle, pourtant chaque fois qu'elle trouve le courage de diriger sa gueule vers la Mer menant le groupe, elle tressaille retrouvant un peu de courage, comme si une décharge électrique la traverser amenant une vague notion d'espoir en son coeur.

Les deux autres, âgés, brisés par leur long esclavage, avancent machinalement suivant leur nouvelle maîtresse.

Ils sont rapidement pris en charge par Ivre-de-Mots, et elle les mênent vers les quartiers des domestiques, laissant Xïobê pénétrer seule dans la demeure.

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 26 juin 2022, 20:59
par Jvollnïr
Une présence si réconfortante.

l était bien tard lorsque l'alchimiste disposa à prendre repos. Les chandelles n'avaient plus de cire à pleurer, les alambiques devenus muets, et l'obscurité eut deployé sa cape tranquille sur la demeure. Seule une bougie à côté du lit enflammait l'obscurité comme une lueur d'étoile dans le ciel nocturne.

Griffenoire...Des monstres...Il entendait encore sa voix innocente et s'imaginait des horreurs.

Jvollnïr tira un peu plus sur son bonnet de lin blanc jusqu'à se couvrir les yeux. Il souhaiterait dormir, sommeiller enfin car demain serait vite maintenant mais...

Ca doit être passionant, des ruines Dwemers!

Il entendait sa voix revenir en son esprit tel une mélodie entêtante dont on ne peut se débarrasser. et rien n'y faisait, il n'osait pas éteindre cette bougie, car l'obscurité guettait. Et tout en soufflant de dépit il redressa son bonnet sur sa tête pour dégager son visage.

Qu'est-ce que c'est Griffenoire? Des monstres...

Tant pis, il était déjà bien trop tard. Jvollnïr brisa la flamme de ses doigts laissant alors la nuit se répandre pleinement. Et dans ce royaume d'ombres et de fantasmes, les jacinthes devinrent doucement, sournoisement, des fantômes, et les tabourets des monstres rampants aux gueules avides. Alors le fier nordique trouva refuge dans ses draps et s'y emmitoufla laissant juste son nez dépasser pour pouvoir respirer, espérant ainsi se protéger des monstres ténébreux de la nuit. Et ce même si il avait terriblement chaud là dessous...Décidément le sommeil n'était pas gagné.

-Sal'té d'elfe! Lâcha t'il dans un juron.

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 26 juin 2022, 21:01
par Sirilonwë Larethian
Enroulée dans une couverture, les jambes ramenées en tailleur, la mer tient en équilibre précaire sur la chaise face au bureau. Entre deux grelottements de froid, elle contemple d'un air navré plusieurs objets éparpillés dessus: une aumônière en velours dont l'ouverture laisse apparaitre quelques pièces, ainsi que plusieurs bijoux en or, sertis de pierres précieuses.
La flamme dorée de la bougie caresse ces maigres richesses de lueurs dansantes et d'ombres pesantes.

" Comment peut-on vivre avec si peu...." La question lui donne des sueurs froides, plus encore que ces horribles songes qui hantent ces nuits.

" Il faut que je travaille." A cette pensée, elle sent ses poils se dresser, la chair de poule envahir sa peau satiné.
Dans son esprit, elle revoit ces silhouettes floues des domestiques ayant servis ses besoins tout au long de sa belle vie. Elle s'imagine à leur place et la nausée monte à ses lèvres. Elle se redresse hagarde, cherchant du regard une aide quelconque quand elle croise son reflet dans le miroir et la crainte s'évapore.
D'un mouvement aérien de la main, elle balaie son ample chevelure chatoyante admirant son éclat, ainsi que le jeu du clair obscure offrant à ses prunelles l'éclat des joyaux les plus purs.

"Demain est un autre jour, de plus une personne de mon niveau et d'une telle beauté ne risque pas de finir sans le sou. Je trouverai un emploi digne de moi, de mes nombreux talents."
La pointe d'un doute entache brièvement ses belles certitudes, après tout, jusqu'à présent sa plus grande habilité était celle de dépenser sans compter. Néanmoins cet égarement ne dure que le temps d'un battement de ses longs cils.

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 26 juin 2022, 21:03
par Jvollnïr
Suspicions.
Le matin déployait doucement ses bras de lumières à travers les fenêtres de l'Ours au Bleuet, mais ne réchauffait nullement l'atmosphère glaciale de la demeure de pierre à l'image de son humeur, morose, inquiète. Pire encore, il sentait cet étau dans sa poitrine, celui de la peur et doute...
Il avait toujours vécu à Solitude, il était né dans la châtellerie d'Haafingar. Ce royaume était son monde, il en connaissait chaque habitant, chaque commerçant. Il avait déjà pu apercevoir le Haut-Roi en ville, comme il avait pu l'entendre discourir. Et pourtant alors qu'il relisait encore ses pages abîmées et tachées par la boue du marais où elles étaient cachées, ces mots le hantaient. "Il y a quelque-chose de pourri à Solitude."
Enterrer un ami était une chose, éviter qu'une autre amie se fasse engloutir par un déferlement de magie noir une autre, mais se dire que des noirceurs puissent veiller, ici même, parmi les vieilles pierres de Solitude, protégées peut-être par des gens qu'il côtoie et à qui il a confiance... Cela l'enragait.
Dans un profond soupir, Jvollnïr se redressa et posa le carnet sur le bureau avant de jeter un regard par la fenêtre.
Pourtant tout semblait si tranquille. l'aube était claire, le boulanger sortait de chez lui prêt à rejoindre son étal, et la garde faisait sa ronde, saluant un passant d'un hochement de tête. Qu'est-ce qui se tramait qu'il ne puis pas voir...Quels secrets voilait la haute muraille du Palais Bleu. Il savait que Svargrim ne laisserait pas faire. Mais il se surpris à en douter l'espace d'une seconde.

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 26 juin 2022, 21:05
par Sirilonwë Larethian
Le doux éveil,
L'elfe marche péniblement, un poids énorme écrasant sa poitrine, comprimant ses poumons, chacune de ses respirations en devient une épreuve, la laissant pantelante et essoufflée. La sueur perle sur son front plaquant les mèches volages de sa chevelure contre sa peau fiévreuse.

Mais elle continue à avancer, elle doit arriver au sommet... vite... vite … elle entend derrière les halètements, grognements des créatures terribles lancées à sa poursuite.Parfois elle se retourne pour tenter de les voir, mais un épais brouillard les cache à sa vue. Elle ne perçoit que des ombres menaçantes.

Pourtant la voie devant elle reste dégagée. Par moment la brise amène à ses narines des bouffées d'air tiède à l'odeur fétide. Elle frissonne, accélère le pas quand soudain quelque chose d'humide et chaud vient chatouiller sa nuque. L'horreur la saisit à ce touché infâme...
Une créature l'a rattrapé !
Dans un brusque sursaut, elle ouvre les yeux, paniquée. Il lui faut quelques secondes pour reprendre ses esprits et appréhender la situation en rencontrant le regard placide d'un immense dogue confortablement allongé sur elle, dont la gueule béante et la langue pendante se trouve juste au dessus de sa tête. Alors un cri strident résonne :

" JVOLLNIIIIIIIIR VOTRE SALE CABOT, SURVEILLEZ LE ! Par Stendarr, il pue comme une horde de ragnars morts depuis des semaines !!!"

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 30 juin 2022, 11:51
par Lytheris Seyrïn
Identité.

Loft de Saint Delyn, le 30 de mi l'an.

Assis face à la coiffeuse, seule quelques chandelles éclairaient le profil du Dunmer. Les ombres pour éternel compagnon de vie lui conféraient une paix de l'ame, un havre de paix dans les turpitudes d'une vie bien remplie. Tout comme le silence pour seule musique apaisait ces nerfs et l'empêchait de ne guère trop penser. Les ombres étaient un amant qu'il eut appris à dompter, un amant à la caresse froide et mortifère, à la voix éthérée et indistincte, au souffle glaçé dans le cou.

Les ombres murmurent des promesses pernicieuses.
Mais les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

Il otait ses bijoux un par un, de son bijou de nez reliée par une chaine à son lobe, aux bagues rutilantes ornant ces doigts. Il était comme un artiste retirant son masque, un comédien otant son costume, un danseur sans ses apparats. Il se sentait dès lors nu mais surtout vulnérable. Tous ces artifices étaient tel une armure, un bouclier. Il se demandait souvent ce qui faisait son identité. Seyrin était-il ce reflet, ce visage nu que lui renvoyait ce miroir? Il se trouvait laid, il n'avait d'ailleurs jamais aimé ce visage aux traits aigus comme les arpentes d'une roche un peu trop aiguisée. Ou bien ce personnage exhubérant, ce serpent plein de malice eut-il finit par le remplacer, par devenir lui? La vérité devait surement se trouver entres les deux.

D'un geste nonchalant de la main Seyrin balaya son reflet du miroir alors engloutis d'une nimbe enténébrée, lents nuages noirs tourbillonnants, et resta la un long moment à réfléchir, le regard vide et éteint. Et doucement les ombres dépassèrent les frontières du miroir pour grignoter les quelques flammèches et dévorer ce qu'il restait de lumière, déployant son abime gelée sur le dunmer, comme l'on recouvre la mort d'un suaire. Un faible gémissement trahit le silence, ultime étincelle d'une bougie mourante.

Dans le vide pas de questions, pas de tourments...

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 09 nov. 2022, 13:00
par Jvollnïr
Quand vient l'automne et le vent de l'hiver...

La taverne de Leyawiin était relativement calme en cette soirée d'automne de Middas, aux conversations de quelques badaus et impériaux se mêlait le sifflement du vent à travers les jointures des fenêtres boisées. La tavernière, verre dans une main et torchon dans l'autre, frottait la surface du contenant énergiquement dans l'espoir de faire disparaitre quelques traces insolentes. Des bribes de conversations de la tablée d'impériaux lui venait, ca parlait affaires, caravanes et taxes à destination de Gideon, surement quelques commerçants. Deux des hommes commençaient à lever le ton exprimant leur mécontentement contre la politique argonnienne de la cité. et notamment les différences de traitement entres impériaux et la race réptilienne.

-Les taxes à destination des caravanes impériales sont deux fois supérieures à celles que paient les argoniens., c'est inconcevable!

-Cela ressemble de plus en plus à un droit de passage vers l'est et les marais noirs. Bientôt nous partirons plutôt pour le Nord...Si seulement il n'y avait pas la guerre.

-De toute façon, il n'y a rien à l'est que ces hommes reptiles, qu'ils aillent aux daedras.

-Allons mes amis, calmez vous, je pense que Gideon cherche surtout à protéger son peuple.

-Protéger, protéger...Maugréa un des hommes plus vieux, dont la tunique était bien plus ornementée que celle des trois autres. C'est malhonnête surtout...Si ca ne tenait qu'à m...

Quand brusquement la porte de l'auberge s'ouvrit laissant une bourrasque de vent s'engouffrer à travers la pièce. La brise leur sembla bien fraiche à tous et éveilla quelques feuillets posées sur la table où les impériaux conversaient qui s'élevèrent lentement dans les airs pour retomber doucement et éparses au sol. Les impériaux en suivirent le mouvement des yeux jusqu'à remarquer la sombre et massive silhouette qui venait d'entrer dans l'auberge. Cette silhouette leur firent une bien mauvaise impression, toute de noir vêtue, couverte de plumes sombres et de colifichets, couronnée de deux bois de cerfs au sommet d'une capuche qui couvrait l'identité de celui qui ressemblait fortement à un Crevassais et les renvoyait à des heures sombres de l'histoire impériale. Sur son épaule, un corbeau et ses deux petits yeux brillants les observaient tous d'un rapide coup d'œil fugace.
Les impériaux suivirent l'étranger du regard jusqu'à ce qu'il approche du comptoir, et un silence aussi lourd et froid qu'une nuit d'hiver s'était installée. On pouvait entendre chaque inspiration et expiration sous son masque barbare.

-Je voudrais une chambre pour la nuit s'il vous plait...

-Nous n'acceptons pas les sauvages et encore moins les Crevassais ici! Défia un des impérial, tout en se redressant de sa chaise fièrement tel un tribun souhaitant prendre la parole.

-Ca tombe bien, je n'en suis pas un, je suis nordique, je suis un loup de Solitude. Répondit l'étranger tandis qu'il baissa sa capuche, laissant retomber les bois de cerfs lourdement dans son dos, et dévoilant le regard fier des hommes du froid et du nord. Ma hache pourra le prouver à qui en douterait Messire...

Alors l'impérial grommela un court instant puis finit par se rasseoir et la tablée reprit sa conversation, comme si rien ne s'était passé.

-J'ai bien une chambre pour quarante pièces la nuit. Répondit la tavernière.

-Je m'en contenterais, mais dites moi...Auriez vous connaissance de la présence d'une Dunmer de la maison Telvannie arrivée en ville il y a peu de temps...?

Re: Des faits aux rumeurs

Publié : 23 sept. 2024, 15:40
par Reylïn Xïobê
Le Fredas 20 Atrefeu, début de soirée, Colonie Telvaru.
Une retour à la réalité....


Une historiette se propage parmi les paysans du cru, peut-être sortira-t-elle du cercle des agriculteurs ou pas, l'avenir le dira.

En rentrant des champs dans la soirée, deux comparses furent pris d'une crainte soudaine quand un éclair sonore tintinnabula à quelques pas d'eux, suivi d'un éclat de voix, stridente de colère, provenant de derrière un fourré et énonçant probablement un horrible sortilège « Jvollnir!!! ». Les deux mers s'apprêtaient à fuir à toutes jambes lorsque sortant du buisson, une Dunmer à la tenue poussiéreuse se propulsa juste devant eux. Le sourire qu'elle leur adressa, leur fit dresser les cheveux sur la tête, tétanisés, ils n'osèrent pas bouger d'un pas, permettant ainsi à l'inconnue de leur poser des questions sur la date, le jour, le lieu où ils se trouvaient et l'emplacement de la plus proche auberge. Les informations obtenues, la femme prit la direction indiquée, donnant l'impression de parler avec son sac