Perturbations dans l'Ether.

[Iverlaut]

Il pouvait apercevoir au loin les murs défraîchis du bazar argenté. Portant une main sur son regard pour se protéger du soleil harassant, Iverault plissa les yeux. C'était bien cela, le vieux bazar. Il avait marché tout ce temps alors absorbé par ses pensées et éconduit par son intuition, pourtant il ne trouvait rien de ce qu'il cherchait. Devant lui, de chaque côté balançaient les mastodontes qui frappaient brutalement la terre de leurs marteaux de fer. Il pouvait le sentir, elle était là non loin et l'appelait tel une vibration qu'il ne pouvait expliquer. Et continuait ce foutu martèlement incessant et assourdissant!

"BAM! BAM! BAM!"

Cela en devenait insupportable, cette sensation de vibration mêlé à ces fracas tapageur lui provoqua de soudains vertiges et il tituba. Par réflexe, sa main vint se porter à sa tempe, et ses paupières se voilèrent.
L'obscurité...bénéfique...le calme, nulle stimulation...Son esprit s'apaisa au rythme de son isolement psychique. Ces ténèbres étaient son refuge. A force de méditation, il était parvenu à se construire ainsi un abri au sein de sa propre psyché, un abri qui l'isolait du reste du monde et lui permettait de se retrouver. Il prenait divers formes, alimenté par ses propres souvenirs, parfois c'était des bribes de la forêt de Sombrelinceuil, parfois des steppes vierges qui lui rappelait le Thanalan, parfois une simple masure. Mais peu importe la forme de cette pleine conscience, à chaque fois, d'un effet immédiat, l'elezen retrouvait quiétude et harmonie. Cependant même au sein de son propre refuge, s'invitait cette insidieuse vibration.

Mais d'où venait elle?

En cet espace etheré, il décidé d'avancer, à la recherche d'un signe. Ce n'était en cet instant qu'une plaine fertile, une prairie fantasmée, où herbes pales voletaient doucement sous la caresse du vent sous un ciel de nuit. La vue y était dégagée. Quand parmi cette vision onirique, son regard fut soudainement happé par un trouble au loin, un trouble qu'il ne percevait que très mal, et qui provoquait d'étranges interférences. Mais il savait maintenant où.
Joignant les mains, l'occultiste s'extrait à son refuge et ouvrit les yeux, le monde lui revint alors avec autant de brutalité qu'un plongeon dans une eau glacée. La chaleur revint se coller sa peau, et le martèlement brutal reprit de plus bel, néanmoins, il savait où aller. Continuant sa marche à travers les terres infertiles du Thanalan, ses pas le menèrent jusqu'une plateforme rocheuse et stérile. 

C'était ici, le trouble qui agitait l'éther lui donnait l'impression de marcher au bord d'un précipice où le moindre faux mouvement hâtif le condamnerait à la chute. Il cherchait mais ne remarquait rien de plus qu'un petit monticule rocheux. S'y approchant, il se mis à genoux et posa une main afin d'écarter les quelques pierres...

Quand soudainement le monticule s'agita. Les pierres s'élevèrent du sol puis tournèrent sur elle-même et heurtèrent l'elezen qui bascula sur les fesses. Par prudence, il recula, recula...tandis que le monticule prenait vie face à lui. Était-ce un élémentaire? Non cela n'y ressemblait pas, les élémentaires ont un coeur rocheux quelque-chose qui ressemble à un cristal, le monticule lui n'avait rien de tout cela, seul l'ether invisible liaient les roches entres-elle. Iverault fit un premier mouvement afin de s'échapper mais la créature réagit immédiatement, des pierres tournoyaient puis s'entrechoquaient face à lui et ne tarderaient guère à le broyer! Il n'avait que très peu de temps...

Il se redressa alors, et aussitôt des roches se dirigèrent contre lui. Il eut tout juste le temps de se jeter sur le côté dressant la tête de son bâton en avant et avec toute sa volonté invoqua un feu brûlant. Alors que son corps retombait brutalement sur la roche, le sort de feu explosa sur le monticule. Celui-ci trembla alors puis s'éleva de nouveau avant...d'exploser en un nuage de poussière. Iverault grogna de douleur, le corps entaillé et contusionné mais au moins était-il vivant.
​Le combat laissa place cependant  au calme et tandis que le nuage se dissipait, restaient quelques pierres inanimées sur la surface miroitante de la roche. Iverault se leva à l'aide de son bâton, la douleur lui perçait alors les articulations et une grande inspiration fut nécessaire pour la chasser.

Trente ans et déjà un corps de vieux...Maugréa t'il tout en approchant des résidus. Tendant le bras, sa main vint se refermer sur une des pierres qui auparavant s'élevaient de fureur. Elle était encore chaude, il pouvait presque sentir l'éther la quitter. Étrange que ces perturbations de plus en plus constantes. 
Relevant son regard vairon vers le ciel. Celui-ci se parait de ces nocturnes atours et le soleil couchant offrait ses ultimes lueurs. Et c'est avec quiétude mais quelques inquiétudes qu'il repris sa marche vers le bazar argenté afin d'y passer la nuit et sonder ces quelques résidus.

[Iverlaut]

Narration.
De nouveaux voyages.
Prologue.

Suite aux perturbations dans l'éther observés par Iverault dans le Thanalan, celui-ci fit appel aux compétences de son amie Oliane. Ainsi les deux chercheurs se retrouvèrent au Bazar Argenté, triste village.
Une fois sur place, Iverault lui conta sa mésaventure et présenta ce qu'il récolta sur les restes de l'étrange créature: Une pierre, de la taille d'un poing, marron claire. Elle pourrait ressembler à n'importe quelle pierre si sa surface lisse tel un galet n'était pas miroitante et semblait absorber la lumière. Elle présentait quelques taches verdoyantes tel de petits points de couleurs.
Dans la masure, actuel refuge de l'elezen, Oliane prit entres ses mains la pierre afin de partager son impression. Elle ressentie un grand malaise, une pulsation de vie, légère, ténue mais présente, murmurant à son esprit. Elle n'en souhaita guère plus et reposa la pierre sur la table.

Qu'était-ce dont? Cela dépassait leur champ de compétences à lui qui "parlait aux étoiles" et elle la guérisseuse en symbiose avec l'éther. Avant d'échaffauder quelques théories, il se rendirent là où eut lieu plus tot la perturbation au sein de l'éther mais il n'y trouvèrent plus aucune trace seulement ce martèlement furieux des marteaux de Martelterre qui déplaisait fortement à Oliane. 

"La terre souffre...Je ne puis rien faire de plus ici." Souffla Oliane avec son empathie naturelle.

Devant le désaroi de son amie, Irevault décida de partir. C'est alors qu'Oliane lui parla d'un "laboratorium" à la Lavandière, loin en Sombrelinceuil.
Bien décidé à en apprendre plus sur cette anomalie, les deux compagnons entamèrent un voyage vers Sombrelinceuil...

Après un voyage sans encombre, ils arrivèrent enfin au Laboratorium, où ils furent acceuillis par son étrange directrice lalafell. Un rendez vous fut alors convenu le lendemain.

[Iverlaut]

Narration.
Premières études.

Acceuillis au sein du Laboratorium sous les premiers frimas de l'hiver en cette sixième lune ombrale part un Hotgar, Maitre Xavar Madarion. Oliane et Iverault ont pu ainsi debuté leurs premières études. Ils présentèrent l'échantillon de minerai au Hotgar qui en examina de près l'aspect.

Ils purent ainsi découvrirent que la pierre cachée quelques petits secrets, en effet celle-ci était remplis de boutures et germes étranges de type végétal sensible à la lumière. Ces boutures étaient elles naturelles? Ou bien le fruit d'une perturbation de l'Ether? Nulle réponse, mais tant d'hypothèses.
Suite à quelques négociations et afin de poursuivre leurs études, nos deux chercheurs ont obtenu le droit de rester au Laboratorium afin d'y mener leurs expériences, contre quelques services en retour.

Hélas, face à tant de questions sur le minerai, il était déjà temps de repartir. En effet il fut convenu qu'Oliane irait se renseigner auprès des Fées afin de comprendre si pareils plantes il existait, quand à Iverault, il reparti dans le Thanalan afin d'effectuer quelques prélèvements... là où ils trouvèrent quelques jours plus tot l'étrange pierre.
Compte rendu de l'étude du sujet prénommé Némie.

[Iverlaut]

Il était de retour au bassin des désépinés, sous ce soleil harassant qui pesait sur ses épaules, de sa lourde moiteur. Se dirigeant vers le sud et traversant ces immensités stériles, il regardait ces terres d'un oeil différent. Car bien qu'il y eut passé de nombreuses années sous l'égide de la guilde des occultistes, son récent retour en Sombrelinceuil eut tot fait de nourrir son coeur de cette amère sensation d'éternel exode. Ces terres malgré tout, lui paraissaient étrangères. Il n'avait guère de lien avec cette rocaille, guère de véritables souvenirs sous ce ciel clair. Et bien qu'il fut un voyageur invétéré, ce qu'il pensait devenir une terre d'acceuil, resté une terre d'errance.
Peut être était-ce là l'effet du retour d'Oliane dans sa vie. Il ne souhaitait lui avouer mais sa présence lui faisait du bien et atténuer cette solitude qui le suivait tel un invisible compagnon après toutes ces années. Elle était une variable dans l'équation de sa vie, une variable inconnue là où les astres souvent lui déroulaient le fil de son futur. Il n'avait guère anticipé ce lien qui se nouait et qui désormais bridait en partie sa liberté.
Le cri d'un faucon en chasse filant le ciel chassa ses quelques réflexions, et suivant sa trajectoire, il se demanda ce qu'en dirait les étoiles...Malheureusement, le jour battait son plein et il reprit sa route à travers ses immenses étendues rocheuses.
-----
Il se tenait là, exactement, où avait émergée cette créature. Sur cette paroi, il ne restait rien qui témoigna de la scène qui s'y déroula quelques jours plus tot. Plus aucune trace de perturbation éthérée, nulle trace de déformation, ni même d'étrange créature...C'était comme-ci rien ne s'était passé, comme si, rien n'avait été.

"Ferme les yeux et vois" Murmura t'il...

Et ses paupières voilèrent la realité. Il ressentait toujours cette chaleur pesante...Le martèlement des marteaux, le vent sifflant entres les rocs, le roulement des caravanes lointaines, le soleil éclatant, le Laboratorium, les ruisseaux de la Lavandière, les oreilles d'Oliane s'inclinant sous quelques moues, l'heure excquise des douceurs en soirée, l'espace qui se détend et le temps qui en découle imparfait, irrégulier, les astres scintillants parmi l'immense obscurité, et l'ether comme une source de vie invisible sur la surface de ce monde...Sous ces pieds, il n'en restait que peu de résidus, mais, les traces s'intensifiaient à l'est...et tourbillonaient vers...

Les sources de Nophica.

D'une longue inspiration, Iverault ouvrit les yeux. Cet exercice l'eut exténué et il senti la fatigue l'étreindre d'un lourd étau. Il ne pourrait suivre ainsi le cheminement de l'éther depuis ce point et de cette manière, cela lui demandait trop de ressources non...Titubant fébrilement lors des premiers pas, il reprit ensuite une marche plus assurée vers les ruisseaux qui courraient parmi le bassin. Elles apparurent en contrebas des falaises, de petits ruisseaux qui s'entre-mêlaient. Il faut dire qu'à sa hauteur les cours d'eau lui semblaient infimes. Il lui faudrait descendre... Mais seul, il n'arriverait à rien, il n'avait guère assez de réserve en magie et guère assez de puissance pour réitérer l'exercice.

C'est ainsi qu'il se decida d'appeler via la perle Linkshell Oliane.

[Iverlaut]

Narration.
La source aux morts.

Les résidus de perturbation étheriques remontaient jusqu'aux sources de Nophica dans le Thanalan. mais Iverault incapable d'en suivre les traces sans matériel compétent demanda l'aide de son amie Oliane via Linkshell.

C'est ainsi qu'ils se donnèrent rendez vous au rond point des scorpions. Mais Oliane n'arrive pas seule, accompagnée d'un Miqo'te du nom de Qata'ra et d'une Viera nommée Lyssa. Lyssa apportait alors un outil fort utile afin de suivre les traces étheriques, un Ethérimètre. Fort de cet instrument qui les aiderait considérablement dans leur quête, ils se mirent en route pour les sources de Nophica.

Les sources de Nophica étaient relativement paisible en cette nuit tranquille, mais pourtant lorsque Lyssa démarra son éthrimètre, celui-ci eut quelques étranges réactions. Il pointaient un coup au nord ouest, un coup au sud est, oscillant sans cesse vers ses deux direction. Se pourrait-il que les perturbations soient multples au point de rendre fou l'appareil?
Ils suivirent alors la première indication en direction du nord, avançant parmi la flore riche des sources. Mais leurs recherches s'avouèrent infructueuses. Jusqu'à l'observation d'un Promontoire rocheux en hauteur...L'oscillomètre s'affolait à proximité, et c'est alors que Lyssa envoya sa fée en éclaireur. Subitement, alors que la fée volaient à la surface du Promontoire, une force s'éveilla, créature batracienne surgissant de la roche et déferlant sur nos chercheurs prêt à les écraser de tout son poids. Ils esquivèrent tant bien que mal, certains se jetant en arrière. l'affrontement était inéluctable, la créature était enragée, crachant d'abjectes biles verdatres et poisseuses. Taqa'ra fut le premier à attaquer mais la force du monstre jouait en sa défaveur, heureusement, un sort de protection de Lyssa le protégea de sa hargne féroce. Cependant, Oliane en profita pour faire appel à sa magie blanche et incanta quelques sarments qui entravèrent le monstre, prisonnier de sa propre furie, il se débattait et nos valeureux scientifiques enchaînèrent leurs sorts. Et c'est un pic rocheux invoqué par Oliane qui acheva la bête, empalant son abdomen et deversant boyaux et tripes sur la roche des sources.
Quel ne fut pas leurs surprises, lorsqu'ils aperçurent quelque-chose couvert de bile ramper à travers les organes du cadavre...Une plante, d'une petite trentaine de centimètre. Elle rampait, s'agitait, et semblait attiré par la Fée. Gloutonne elle tenta alors d'en dévorer son essence étherique, sa lumière. Lyssa rappela alors brutalement sa fée à elle et calcina le végétal d'un sort.
Ainsi c'était là les résidus étheriques, d'autres specimens de ces pousses avaient pu proliférer, celles-ci dangereuses semblaient plus proche du parasite que de la jolie fleur.

Bien qu'éreinté par ce combat, l'ethérimètre indiquait une seconde destination, le sud est. Prêt à en découdre, nos quatre chercheurs suivirent l'oscillateur jusqu'à proximité d'une grotte embourbé dans les ténêbres. et plus ils avançaient, plus forte était l'obscurité. Bientôt, il n'y voyaient presque plus. Presque, car Qata'ra grace à sa nyctalopie apercevaient deux corps allongés au sol. Doucement, il décida d'approcher. Parmi les ténèbres ambiants, gisait au sol dans une flaque d'eau croupie deux corps vêtus d'une bure. Mais difficile d'y voir plus clair face à ces ténèbres surnaturels. Quoiqu'il en soit cette opacité mystérieuse n'avait rien de naturelle. Se pourrait-il que ce cachent ces pousses végétales, ces parasites avides d'éther et de lumière? Dans les profondeurs de la grotte se voilaient peut être une menace, sourde, abjecte...
Ils repensèrent au batracien éveillé soudainement par la puissance lumineuse de la Fée. Si jamais, ils cherchaient à éclairer leurs pas à travers la grotte, nul doute que la sombre puissance s'éveillerait elle aussi. Non, ils ne pouvaient décidément pas avancer aussi grossièrement. Ils réfléchirent alors à une stratégie. Puisqu'ils ne pouvaient apporter la lumière aux ténèbres, ce serait les ténèbres qui viendraient à la lumière. Et la fée de Lyssa servirait d'appat. Ils étaient prêt à tendre leur piège. Chacun se mit alors en position à l'entrée de la grotte.

Puis Lyssa envoya sa fée à travers la gueule béante.

Et fort heureusement qu'ils furent prudent, car leur théorie s'avérait exact. Un bruit guttural se fit entendre, La fée attisait quelque-chose, de multiples horreurs. Oliane hurla de rappeler de la rappeler à eux en toute hate, et la créature féerique fit chemin inverse à travers les ténèbres, la mort informe aux trousses. Ce n'est que extrait à l'obscurité de la grotte, alors que surgit la fée des ténèbres, suivirent les créatures. Myriades de parasites végétaux qui rampaient au sol, prêt à dévorer l'éther et la lumière de tous ceux présent. Mais, il était déjà trop tard pour elles, nos chercheurs refermèrent leur pièges. Qata'ra invoqua des lames magiques, Iverault les entrava dans un cercle de feu, Lyssa à l'aide de ses diagrammes les ébouillanta et de manière fort artisanale, Oliane mit le feu à une bouteille de rhum qu'elle jeta sur les créatures tel un explosif. 
Bien que cherchant déjà à dévorer l'éther qui les entouraient, les créatures finirent noyée sous le déluge de feu et calcinées emportée aux vents.

Le néant se dispersa lui aussi. Le calme revenu, ils apercevaient alors ces deux corps qui gisaient au sol. L'étherimètre n'oscillait plus. S'approchant, ils fouillèrent les cadavres. Ils portaient tous deux les vêtures des occultistes de Thal. Mais un frisson d'horreur et de dégoût posséda Iverault lorsqu'il constata le triste sort auquel on avait condamné ces pauvres hères. La bouche était cousue, abdomen éclaté. Ces bêtes avaient sûrement surgis de leurs entrailles ce qui voulait dire...qu'ils avaient sûrement servi d'incubateurs à ces parasites.

Qui avait pu faire cela? Pour quelle raison? Existait-il ainsi d'autres spécimens de ce parasite en liberté?

Autant de questions qu'apportaient plus encore ces réponses.

Leur mission terminée, nos compagnons décidèrent de rentrer et de retourner chacun à ces occupations. Oliane et Iverault prirent la direction lui de la guilde des Occultistes d'Ul'dah afin de leur faire part de la triste nouvelle concernant la disparition de ces deux mages. Mais aussi de quérir quelques renseignements qu'ils espéraient utile.

[Iverlaut]

Entretien à la guilde des Occultistes.

Chacun de ces pas résonnaient à travers l'Ossuaire rappelait sa grandeur et lui donnait le vertige. Face à lui, se tenait, immuable, l'immense statue à l'effigie de Thal, tel une ombre sondant son ame. Malgré cette lourde présence, il aimait ces lieux, ce calme, propice à l'introspection. 
Il s'agenouilla alors face à la statue et baissa la tête avec humilité et patienta. Il patienta de longues minutes sous le regard imperturbable de l'antique présence. Quand un long grincement résonna à travers le temple, celui d'une lourde porte suivit du martèlement léger de quelques pas.

"Iverault Chatelfort?" S'éleva une voix parmi le slience.

L'elezen ouvrit les yeux, et porta le regard vers le prêtre.

"Oui."

"Maitre Pipiri vous attend, veuillez me suivre s'il vous plait."

L'elezen acquiesça en silence puis se redressa et ils s'enfoncèrent tous deux dans les profondeurs magistrales de l'Ossuaire. Les lieux baignaient d'un mysticisme presque palpable, accentué par les chandelles qui n'apportaient que quelques éclats de lumières ca et là.

"Maitre Pipiri est fort occupé, aussi vous demanderai-je de ne guère le retenir bien longtemps."

"Je ferais le plus rapidement possible, de toute façon, il a juste quelques documents à me remettre."

Ils traversèrent de hautes bibliothèques, où les reliures se voilaient de volutes de fumées blanches recrachées par les encensoirs de bronze. Et franchir une porte dérobée vers une petite pièce constitué d'un unique bureau et deux chaises.

"Prenez place je vous prie, Maitre Pipiri ne va pas tarder." Et le prêtre l'invita d'un mouvement de la main à s'asseoir, avant de se retirer.

Le silence pesait sur les lieux tel un linceuil, et mise à mal l'élezen qui croisait et décroisait les jambes, légèrement nerveux. Face à lui, quelques flammes pleuraient des larmes de cire sur une coupelle d'argent. Il n'y avait nul fenêtre, nul lumière que cette infime lueur. Des pas résonnèrent de nouveau et un lalafell en bure entra dans la pièce refermant la porte derrière lui. il tenait dans sa main un petit carnet en cuir bruni. Cette présence soulagea alors l'elezen qui étouffait parmi ces ténèbres.

"Il nous a fallu fouiller parmi les bibliothèques mais nous l'avons retrouvé..." Grommela le lalafel avant de prendre place face à Iverault.

"Maitre Pipiri..." Débuta Iverault.

"Chut...Taisez vous." Répondit, tranchant le Maître Occultiste. "Sachez que je ne cautionne pas la décision qu'a pris le prêtre en vous autorisant à enquêter sur la disparition de ces Apprentis. Mais je ne reviendrai pas sur sa parole, c'est sa décision. néanmoins...Vu que je sens le désastre approcher..."

La silhouette austère glissa le carnet sur le bureau et l'élezen baissa les yeux dessus.

"Je me dis qu'il vaut mieux que ce soit vous qu'un quelconque étranger...Néanmoins je vous demanderai de ne rien divulguer du contenu de ce carnet. Ils étaient tous trois des Apprentis fort prometteurs, mais Berenger comme tout élezen se pensait supérieur. Ce qui ne plaisait pas à Holley, comme vous le savez, il était fils d'un riche marchand de la cité et très fier de son héritage familial et culturel. C'est pour cela qu'il a entamé des études sur l'antique culture Belah'dienne. Sûrement pour en apprendre plus sur ces racines...Mais qui sait ce qu'ils ont trouvé"

Le lalafell lacha un long soupir de dépit avant de reprendre.

"L'occultisme est une magie dangereuse et les limites avec les forces sombres sont parfois infimes. Prenez garde Adepte Chatelfort, la voie sur laquelle vous vous apprêter à marcher est dangereuse, très dangereuse."

"Je sais..." Répondit simplement Iverault, en effet, il savait. Il l'avait vécu et le vivait constamment. Plonger dans l'occultisme était tel une veille de longue nuit. Sa beauté n'avait d'égal que son obscurité, et il était si aisé de s'abandonner aux chimères de ses promesses. "Néanmoins, je crains qu'ils aient peut être éveillé des forces ou quelque-chose qui les aient dépassés."

"C'est possible, l'histoire d'Ul-dah elle même est sombre, réveiller le passé peut s'avérer parfois risqué, surtout quand on est jeune et facilement...influençable Bien dès que vous apprendrez quelque-chose, vous viendrez me faire votre rapport personnellement."

Iverault acquiesça sans rien ajouter et pris le carnet qu'il glissa dans sa besace. Le lalafell se redressa et sans plus de cérémonial ni salutations lui indiqua la sortie.

Il était temps de quitter les lieux.

[Iverlaut]

Après l'étude, l'action.

Les soirées de fêtes étaient passées, quelques jours heureux à en oublier les brumes approchantes. Et les études reprirent. De travaux en travaux, bientôt donnèrent de nouvelles découvertes. La route était longue pour comprendre ce qu'était Némie, mais c'était sans compter sur la persévérance de nos deux obstinés chercheurs. 
Alors vint de nouvelles théories, quelques réflexions d'Oliane, qui la rapprocha de l'antique et lointaine civilisation Belah'dienne.
Il était donc venu le temps de retourner sur le terrain, mais face aux dangers de mauvais augure, les deux savants se tournèrent vers le Laboratorium afin de demander de l'aide. C'est ainsi qu'il fut donné une conférence et présentation du "cas Némie" dans le but d'inviter les membres du Labo dans ces obscures recherches. Suite aux différentes réunions de présentation, deux actions furent decidées:

-La première et plus urgente consistait à retrouver la trace du professeur Vandenberg, vénèrable Maitre de la civilisation Belah'dienne, les trois occultistes "officiellement" disparus avaient rendez vous avec lui au camp des os dessechés, c'était là, la dernière trace que la Guilde des occultistes avaient de lui.
[Cet événement qui entre dans le cadre de la trame "perturbation dans l'éther" est prêvu pour une soirée, avec un maximum de cinq joueurs.]

-La seconde était la mise en place d'une expédition à destination du temple enseveli de Qarn dans le Thanalan occidental, afin d'étudier le site. Haut-lieu de la civilisation Belah'dienne, nombreux étaient les secrets qu'il puis renfermer, et qui sait quelles réponses pourrait apporter ces fouilles. Un campement sera installé à la petite Ala Mhigo afin que les explorateurs puis se reposer loin de ces sinistres dangers.
[Cet événement est plus un jdr à voir sur la durée, d'une semaine ou deux en fonction des actions effectuées, il permet d'offrir un contexte différent et contiendra plusieurs petits événements. Il n'y a aucune limite de participants]