Deux éclats sur l'eau,
Depuis l'ombre et l'or,
Se mêle à l'aurore,
Et s'éveillent là haut.
Lytheris Hlaalu Seyrïn.
Fils de Lytheris Hlaalu Loranth et Merethys
Fils ainé du clan Lytheris. "Le rubis des Lytheris"
Parent de la maison Hlaalu.
Négociant de la maison Hlaalu, diplomate, mécène, artiste, poète et sorcier-enchanteur.
Fervant adorateur de Vivec.
Depuis l'ombre et l'or,
Se mêle à l'aurore,
Et s'éveillent là haut.
Lytheris Hlaalu Seyrïn.
Fils de Lytheris Hlaalu Loranth et Merethys
Fils ainé du clan Lytheris. "Le rubis des Lytheris"
Parent de la maison Hlaalu.
Négociant de la maison Hlaalu, diplomate, mécène, artiste, poète et sorcier-enchanteur.
Fervant adorateur de Vivec.
Serjo Veras Evenho.
Je vous écris cette lettre suite à votre demande d'entretien avec Lytheris Hlaalu Seyrïn.
Je sais que vos projets vous sont importants, et que vous êtes dignement résolus à les mener à terme. Mais je tiens à vous prévenir du danger, réel que représente la maisonnée Lytheris. Car c'est dans un feu plus brulant que le mont Cendré que vous vous apprêté à plonger, un feu dont vous ressortirez surement marqué pendant longtemps.
Serjo Lytheris fils est un mer fantasque, même étrange. Il vous paraitra avenant avec ces œillades rubis et ses sourires enjôleurs, fort agréable et lettré de conversation, maniant le beau-verbe comme l'art de l'écoute, avec quelques faux-airs candides, voir naifs. Quel fou ai-je été, ce fut bien moi le naif. Ne vous y trompez pas. Ses cajoleries voilent des couteaux à chaque sourire, et ses flatteries sont autant de toiles et de files dans lesquels il est difficile de s'y dépêtrer. J'appris par la suite qu'il eut été qualifié par le passé comme diplomate Hlaalu pour servir le Pacte et notamment la fin de la traite des esclaves. Et cela ne m'étonne guère tant il sait choisir de masques comme un chasseur choisit son piège pour traquer sa proie. Je me souviens encore de notre première rencontre à l'hotel de ville de Longsanglot. De par sa posture et son physique aussi émacié que particulier, je l'ai confondu avec une Dame, car il portait une longue robe sombre constellée de pierres précieuses. Je me souviens de l'éclat de ces pierres sur sa peau d'ébène et son port naturellement altier, impression accentuée par ces nombreux bijoux qui ornaient ces longs doigts graciles. Vraiment, de dos, Il pourrait être aisément elle. Il ne s'en est point offusqué, loin de là, pouffant de rire derrière son éventail, cela l'amusait plus qu'autre-chose je crois et j'en fus particulièrement déstabilisé. Nous échangeâmes alors quelque-peu et se présenta de manière fort agréable quoiqu'il est cette manie constante et agaçante de passer ses mains dans sa longue chevelure écarlate.
Après quelques bavardages et banalités, je lui parlais très tot de cette plantation que je souhaitais acquérir près de Deshaan et c'est ainsi qu'il me présenta les services financiers de sa maison, notamment en banque de prêt. Sachez cher ami, que je ne puis en vouloir qu'à moi-même de ce que je vous conterai ensuite car une chose aurait du me mettre la puce à l'oreille. Cette ferme et cet hectare de culture proche de Deshaan est très proche du territoire de la maison Hlaalu, maison dont appartiens la famille Lytheris, et je pense que l'attrait de Serjo Seyrïn lorsque je lui parlais de cette ferme était sincère...A ma grande perte. Quoiqu'il en soit, cela tombait à point nommé, car les offres officielles de la banque Hlaalu proposaient des intérêts bien trop élevés pour un ancien ouvrier comme moi désireux de s'élever comme propriétaire. Je lui contai aussi mon vœu profond de gravir ainsi les échelons de la classe sociale, après tout, j'avais travaillé tellement d'années, appris la culture du riz et du sel des cendres, et mis chaque drake de côté dans l'espoir de réaliser ce rêve. Et je trouvais enfin un écho à ces rêves car Serjo Lytheris semblait me soutenir dans mes souhaits et mes projets. Pour finir, il me proposa après ce qu'il appela "une étude" une offre globale comprenant le prêt financier en question à un taux faible ainsi que les services notariales de la maison offert. C'était tout à fait normal m'eut-il dit si cela pouvait aider un frère à réaliser son rêve, que les bonnes gens avaient le devoir d'aider leur prochain sinon ils n'étaient rien. Voyez vous mon ami, je les entend encore ces belles paroles pleines de charité et de chatterie. J'acceptai dont l'offre et signais enfin de compte le contrat de prêt et la reconnaissance de dette après un rapide examen du dit contrat. Et je devins quelques semaines plus tard, l'heureux propriétaire de ma ferme et d'un hectare de rizière sans parler de mes installations de production de sel.
Hélas les ennuis arrivèrent bien vite, après deux saisons plutot agréables, et particulièrement productives (le plus gros de ma production étant vendu aux Hlaalus.) de mauvaises tempêtes et une saison excessivement chaude et sèche ne me permettaient guère d'obtenir les récoltes suffisantes afin de me faire un marge confortable et je ne puis honorer mes traites. J'accumulais dès lors un retard qui commença par trois mois, puis passa à six, mais bientôt cela ne suffit plus à garder la tête hors de l'eau et je finis par me noyer. J'espérais un dernier sursis mais Serjo Lytheris se montra particulièrement insensible à mes demandes. Vous connaissez l'adage : "une main de fer dans un gout de velour" n'est-ce pas? Et bien, il n'a jamais été aussi vrai que pour Seyrïn Lytheris, croyez moi. Derrière ces mots pleins de miels, derrière son empathie si naturelle, et ces regards réconfortants, se cache un cœur aussi dur que de la roche volcanique et l'homme s'est montré alors inflexible dans sa décision. Une seule et unique décision qui me fit devenir un pantin de la maison Lytheris et Hlaalu.
L'hypothèque de mon bien comme "garantie de ma bonne foi". J'étais contre bien-sur mais il me proposa cette option ou le dépôt d'un signalement aux ordonnateurs pour non respect du contrat et non remboursement du prêt. Que je serais alors obligé de vendre pour rembourser mon emprunt et que toutes mes économies et mes projets seraient perdus à jamais. Que j'avais une famille à nourrir et qu'il était préférable pour moi, de me montrer sage et raisonnable. Et je me fis berner à nouveau car j'acceptais.
Et cela m'a couté cher, très cher mon ami. Car désormais Serjo Lytheris Seyrïn est tout d'abord propriétaire de mon bien, mais m'impose aussi une taxe de trente pour cent sur la vente de mes productions en plus des traites habituels que couvre l'emprunt. J'ai bien sur refusé de prime abord et exprimé mon mécontentement mais il m'a menacé de "trouver un locataire plus rentable et d'une productivité plus compétitive." Et ma femme et les enfants...Méritent ils de payer pour mes erreurs? Alors je sers les dents cher ami, je sers les dents et attend, le jour meilleur où je serai libéré de l'emprise des Lytheris.
Bref tout ca pour vous prouver qu'il est nécessaire d'être très prudent, et surtout de ne point vous laisser berner par les belles paroles et les fausses gentillesses de la maison Lytheris.
Que le Tribunal vous préserve de ce nid de kwama Evenho et qu'il veille sur le bon déroulement de vos projets.
Almsivi est tout.
Thaveras Lorhil.