Mirages, sables et destin.

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Ji'Rayah
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I. Mys'Thar.
"Il avait le regard d'un chaton du désert, sans-poil, où brûlait l'incandescente fouge des jeunes années. Et son caractère était un présent du soleil brulant, aussi ardent que ses rrrrayons. Il n'y a rien de pire pour une mère de clan que de voir son petit se briser sur les remparts de la froide realité. Dans leurs litières elle les berrrrçe de contes et de mythes à faire ronronner jusqu'au plus féroce des Senche, des esquisses de rêves et de jardins luxuriants, des chants etherrrrés, et des créaturrres fantastiques." Sussurait Ma-Agatha dans un éclat de rire évanescent. "Peut être Ma-Agatha raconte t'elle trrrrop d'histoires, peut être Ma-Agatha voit trop loin dans le Ja-Kha'jay, ces visions lui viennent surtout pendant Ohmes..."

Elle délia le bras pour venir chercher le plateau d'argent du bout de la main, le tirant délicatement vers elle, sur sa surface fumait d'exquises vapeurs de thé noir.

"Désire t'il un peu de sucrelune avec son thé? Hum, non c'est vrai, le sucrelune altère la perception des imberbes...Surtout si celui-ci doit affronter les illusions du désert ensuite. Il est dommage, à quelques jours prêt, ils se trouvaient à Dune, de belles affaires qui ont rapporté beaucoup d'or."

Du bout des griffes, elle se saisit d'une pincée de Sucrelune qu'elle déposa délicatement dans sa tasse, sa main émaciée ressemblait à une pieuvre aux tentacules longues et sombres, puis le geste lent, de manière presque sacrée, elle remplit les deux tasses d'où s'échappaient de nébuleuses fumées.

"Et c'est au temple de Dune qu'ils ont laissé le chaton, bien en securrrrité entres les pattes affectueuses des prêtresses. Sa place n'était pas parmi les Bandaari, non qu'il soit destiné à devenir un sédentaire mais Jone et Jode décideront de son chemin, d'ailleurs, je vous le demande sans-poils, celui-ci n'a t'il guère déjà commençé? Non, elle ne pouvait le garder avec eux, les accidents se sont multipliés et ils ne sont pas très portés sur la magie voyez vous, c'est très mauvais pour les affaires."

Elle porta sa tasse à ses lèvres et au silence se mêla alors le chant sauvage et nocturne du désert, le vent caressant les draperies de la tente et le cliquetis des quelques créatures tapies dans les ombres attendant peut être que s'éteigne le feu de camp pour s'approcher. Et seul le regard perçant de l'individu répondit à la Mère de clan, peut être avait-il sourit mais le voile qui couvrait le bas de son visage empêchait tout témoignage de son expression, il n'était qu'un demi-portrait sous une capuche à l'orée du clair-obscur du treillis lunaire. La femme-tigre resta un moment à scruter ses deux yeux pales avant de reposer la tasse vide face à elle.

"Voyez magicien, Ma-Agatha avait un doute que vous répondiez à la missive, Elsweyr est si loin des archipels du Couchant, Elsweyr est si loin de tout, mais elle ne voyait pas vers qui d'autres se tourrrrner?" Miaula t'elle mielleusement, au ton, elle ajoutait l'expression de la parfaite comédienne, celle d'une vague tristesse, les prunelles brillant d'une pointe d’inquiétude. "Q’zi no vano thzina ualizz...Ces terres sont devenues si dangereuses pour un jeune chaton, il est déjà si dangereux pour lui-même...Avec la guilde, il apprendra, et survivra."

"Quand c'est produit le dernier accident?" Demanda l'Altmer.

"Lors de Suthay, vous savez comme les chatons sont joueurs, comme ils sont parfois distraits et sauvages...Horo'Ji? Horo'Ji?" Appela t'elle sans véritablement élever la voix et un des jeunes enfants tigres, tous assis en tailleurs autour d'eux en une semi-ronde, se leva. "Apprrrrroche mon petit, viens voirrrrr maman." Elle tendit une main tendre pour accueillir l'enfant, et celui-ci vint alors se lover sous la patte de sa mère mais il couina et sous l'obscurité du ciel de nuit la vision qui s'offrit à l'Altmer ne fut que plus atroce et abominable. L'hémiface gauche du chaton était altérée, carbonisée, l'oeil n'était plus qu'un amas de chair noueux et noir comme la suie, la peau denuée de fourrure portait les stigmates de terribles brulures. Le magicien ne pu détourner le regard de cette obscure vision et c'est seulement lorsque Ma-Agatha couvrit cet atroce tableau de son étole qu'il pu alors se défaire de cette horrible image.

"Il guérira avec le temps, les Baandari retombent toujours sur leurs pattes...Mais vous comprrrrrenez maintenant que ce jeune chaton ai besoin d'être guidé?"

La silhouette encapuchonnée hocha du chef en guise de réponse, il ne trouvait nul mot à répondre de toute façon.

"Ils vous guideront à travers le désert dès demain après, il vous suffira de suivre la route jusque Dune. Maintenant...Les enfants, il est l'heure d'aller se coucher, maman est lasse et fatiguée...la chance est avec eux, la chance sera avec vous sans-poils." Elle ouvrit ses bras et le chaton à moitié défiguré s'en alla disparaître sous une tente, puis la Mère Khajiit se redressa de tout son long dans sa longue tunique bleu azur, et face aux flammes qui brûlaient en une sinueuse danse, elle ressemblait à une vestale invoquée de quelques contes exotiques. "Gagnez les terres avant le crépuscule et Ma-Agatha priera Mys'Thar de vous guider jusque la cité de Dune. Que la nuit vous soit douce et pleine de sucrrrrre Altmerrrr." Puis elle fit volteface pour disparaître dans les profondeurs du campement.
Ji'Rayah
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II. Sheggorath.
Les premières lueurs de l'aube happèrent le regard de l'Altmer, aussi loin que portait sa vision, ne défilait que des roches stériles, une terre oubliée de toute prière.

"Vivez la où réside le danger, c'est encorrre là que vous serrrrez le plus en paix." Miaulait la voix basse et rauque de Ma-Agatha. "Rien n'est plus jamais fleuri qu'une tombe, ici ils vivent pleinement." Sa silhouette déambula à travers le campement, et la toge qui couvrait son corps félin voguait tel le flot d'une constallelation d'argent emporté par les courants du vent. Il y avait en cette sirène Khajiit plus que du mysticisme, une aura ondoyante de Mère protectrice, au rugissement sourd, tel un oiseau blessé qui agite un peu plus les ailes pensant pouvoir s'envoler, comme elle pensait pouvoir peut être le sauver, ce chaton abandonné qu'elle n'eut pourtant jamais nommé. Et elle n'avait nul besoin de mots pour chanter sa peine, la seule missive envoyée fut plus qu'une cicatrice propre au regret.

"Vous regrettez n'est-ce pas?" Demanda le mage d'une voix atone, dénuée d'émotion et d'expression, une tasse de thé dans la main.

"Le cœur de Ma-Agatha battra toujours pour son chaton...Mais non elle ne regrette pas, elle ne ferai rien qu'elle puis regrettait, elle n'a pas le temps pour cela. Mais cela ne soulage pas pour autant la douleur qui étreint son âme. Une mère de clan a parfois de difficiles décisions à prrrrendre..."

Au sein du silence matinal, quiêtude éphèmere que rien ne pouvait briser, les tentes étaient remplis de corps endormis, et au centre, fumaient encore les cendres des flammes de la veille. l'Elfe fit quelques pas vers les vestiges du feu de joie et Ma-Agatha le rejoint parmi le vent et la poussière.

-Elle va vous faire un dernier présent sans-poil, son ultime cadeau avant qu'il ne reprenne sa route...

Et sur ces mots, elle leva sa patte griffue et agita les doigts, souveraine marionnettiste commandant aux flammes. Des feux s'élevèrent ardant, furieux et brulants tel des esprits hantés possédés d'une furieuse liberté. Doucement, le mouvement indolent de ses doigts se mua en danse sinueuse des bras. On aurait dit quelques serpents vacillants face aux flammes. Et lui aussi faisait face à ses flammes tourmentées, mais il n'y prêtait guère attention absorbé par le prélude de cette danse infernale. Il observait, muet, cette mère de clan, vestale de l'Oblivion qui brassait le feu et commençait à tournoyer sur elle-même, prêtresse de quelques obscures légendes Khajiit vêtue de tissus d'argent et de rubis où se confondait le bucher. Le temps s'arrêta, et la chaleur s'intensifia pour devenir pandémoniaque, autour de lui s’effaçait la vision du campement pour des visions troubles et illusoires de fumées, de cendres, et de flammes. Et elle dansait, encore et encore, furieusement, éperdument, frénétiquement, jusqu'à ne plus être qu'une ombre dans le brasier infernal. L'Altmer ressenti quelques profonds malaises et inquiétudes, jamais encore il n'avait assisté à si pareil cérémonie, fasciné mais terrifié. Il voulu faire quelques pas en arrières pour s'extraire à ce maléfice, mais nulle délivrance à la fatalité. Il allait finir submerger dans ses flammes infernales, ce mur incandescent...
Quand soudain émergea du tréfonds de cet enfer, les esquisses irréelles et nébuleuses de quelques silhouettes. Plissant les yeux, il comprit bien vite qu'il faisait face qu'à lui-même, un lui-même semblable à ce qu'il était à l'instant, mais à ses côtés se tenait la silhouette vaguement humanoïde d'une créature...Il devait s'approcher, comprendre, ce qu'il voyait...Mais la chaleur était telle qu'elle en devenait insoutenable. Tant pis, il voulait savoir. Et il avança parmi le feu mystique, s'y jeta même, yeux fermés comme on s'adonne à la mort. une douleur atroce le gifla alors et la chaleur refermait ses crocs sur chaque pore de sa peau pour ne laisser que de terribles brûlures, brûlures qui lui arrachèrent un hurlement à la hauteur de l'insoutenable douleur...Mais il voyait! il distinguait la vérité! Successivement, il aperçu ce qui ressemblait à un khajiit à ses côtés. Le mage était penché sur son épaule et semblait lui donner quelques leçons, puis la silhouette disparut emporté par la cruelle ignescence et le mirage d'un canyon se forma, des ombres l'entouraient tel une meute de loups affamés. Il les chassa! S'agitant comme si son corps tout entier était dévoré par des shalks mais rien n'y fit, un malaise le posséda un peu plus et étreint jusqu'à son âme terrifiée quand se découpa à travers la fumée noirâtre, aussi épaisses que le plus compact des brouillards, un regard d'un lilas pale, impérieux, dominant leurs corps...Et le Khajiit apparu une nouvelle fois, levant la tête vers ce regard et tendant des bras implorants comme pour mieux le saisir...Que cherchait-il à attraper du bout de ses doigts? Pourquoi tendait-il ainsi vers ce regard? La vérité devint confusion, la vérité le dépassait et tout n'était plus qu'une obscure abîme. Baigné dans des courants effrénés, emportés par des visions infernales d'une ivresse cataclysmique, il se noyait. Il fuit, fuit à travers les bois, des ruines, une pierre, et du feu, des flammes qui s'élèvent encore et toujours si hautes qu'elles emportent tout! Puis le chaos, le seul et terrible chaos...Etouffé, brisé, l'Altmer ferma alors les yeux et lâcha prise. Son corps s'affaissa, emporté par l’abîme infernale et la débacle de ses sens puis enfin il sombra...

Silence...

Libérateur silence...

Ouvrant délicatement les yeux...Les premières lueurs de l'aube happèrent le regard de l'Altmer, aussi loin que portait sa vision, ne défilait que des roches stériles, une terre oubliée de toute prière.
Il aperçu le visage de Ma-Agatha au sourire si doux, ce visage de Mère protectrice qui d'une voix amusée et pernicieuse, murmura...

-Celui-ci ne devrait vraiment plus prendre de sucrrrelune avec son thé.
Ji'Rayah
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Ji'Rayah.
Khajiit un peu trop khajiit.
Ami fidèle à la grande Mère du Sucre, au sucre de lune, à l'or, et ceux qui l'amusent.

Ambiance entres jour et nuit.
"L'ambition, le vice, le mensonge, le pouvoir, la cupîdité sont tel le Khajiit à aimer qu'on les caresse dans le sens du poil."

Physique: Il est un khajiit cathay au port racé, la gueule effilée, les pommettes hautes et le sourire incisif aux canines tel des pieux d'argent. Sa fourrure rousse et tachetée, zebrée comme les tigres senche et sa longue crinière est tressée et lui tombe sur les épaules. D'une carrure tout en souplesse propre aux félins, il a le muscle sec, mais de puissantes jambes. Sa taille est si fine que cela semble défier les logiques de l'anatomie. Mais il suffira de quelques mouvements et acrobaties pour comprendre que ce corps lui permet toutes les folies...martiales ou non. Il a d'ailleurs cette manière de se mouvoir tout en grace, et en silence. Comme si chaque pas offrait une légère danse où ondule jusque le bout de sa queue.
Méfiez vous des apparences, de ces faux airs candides, ou de ces yeux aux trémolos, le félin collectionne les masques comme le comédien qu'il est. D'ailleurs parlons en de ces yeux, en amandes, où brûle l'éclat de milles incandescences. Ils sont peut-être le seul véritable témoignage de l'être derrière le paraitre. Il porte toujours tout un tas de babioles brillantes. Des bijoux par centaines, dans sa crinière, sur son front, ses oreilles, ses joues, ses poignets, ses mains, ses vêtures, partout où votre regard se portera verra l'éclat d'une pierre semi-précieuse, d'or ou d'argent et à chacun de ses mouvements, le bruit à peine perceptible de quelques discrets tintements, ultime requiem qui suivra alors sa proie jusque sa tombe.

Psychologie: Il y aurait tant à dire sur le khajiit et pourtant si peu. Une chose est sure, il est avide. Avide de richesse, de pouvoir, de plaisirs. Il est un mauvais chat mais O combien attachant, n'inspirant surement pas la confiance mais à coup sur la sympathie. Ses sourires voilent souvent des berceaux où sommeillent bien des mensonges et où la nature profonde est affaire de subjectivité. A L'image des Deux Lunes, aussi versatile que l'éclat magique de la lumière dans les ténêbres. Il n'est ni bon ni mauvais. Il est un jour bon et un jour mauvais. Il est lui. Ne cherchez nulle logique, ou bien vous pourriez y passer votre vie.
Profondément spirituel, il porte une admiration profonde à la déesse du Sucre et au Mysh'tar. Cela dépasse la simple dévotion et prend des allures de véritable philosophie de vie. Il est ainsi autant compassion que destruction, vénère la mère de l'aube et du crépuscule comme les nuits de pleines lunes, murmura des mots doux et réconfortants comme il se moquera de sa langue aux propos parfois acerbes et tranchés. Il est Masser comme il est Secunda.
Mais derrière ces atours de filou, le félin se retient de sombrer dans les limbes de ses propres névroses, et d'un monstre qui ne le quitte jamais vraiment, la peur...Qui pourra alors lui faire perdre tous ses moyens et renvoyer le khajiit à sa litière de chaton. Mais quelle peur...? Seul Azurah entend ses lamentations et prières désespérées.

Compétences et capacités.

D'une nature khajiit...
Il a suivi les enseignements Khajiits de la danse des Deux Lunes tout d'abord plus jeune sur l'ile de Kenarthi, puis adulte aux temple de Tenmar en Elsweyr. Munis de deux dagues en croissants de lunes reliés par une chaine, il connait les arts martiaux khajiits qui en découle, et pourrait s'aparenter à ce qu'il y a de plus près d'un assassin Khajiit avec quelques spécificités.

Une jeunesse chez les Altmers.
Ayant été recueilli Ja'Khajiit par un Altmer du nom de Maitre Vardren. Il a passéle plus clair de sa jeunesse en Auridia et suivi certains enseignements tel que les praxis sur l'enchantement. Il est ainsi devenu un enchanteur compétent bien qu'il continue à apprendre chaque jour passant. Il se sert d'ailleurs de l'école d'enchantement et d'invocation pour parfaire sa technique martiale.

Entourage. A suivre.

Domiciles. A suivre.

Faits importants. A suivre.
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