Mordreus Finfolks.
Age: Inconnu. Mais d’apparence plutôt jeune.
Résidence: Domaine du Corbeau, près de Ouestrie.
Profession: Conseiller et guérisseur.
Caractère connu: Discret, secret, séducteur, épicurien, érudit.
Relations connues:
- Petite aristocratie Brétonne en Glénumbrie. (Présenté comme Conseiller.)
-Comte de Camlorn (Connu comme un conseiller particulier du Comte de manière très officieuse.)
-Le milieu de l’alchimie de Daguefilante. (Membre des alchimistes et guérisseur de la Cité-état.)
Antagonismes connus:
-La guilde des mages. (Il est présenté son entrée il y a Sept années dans les registres au nom de Mordreus Finfolks ainsi que son renvoi pour pratiques dangereuses et refus d’autorité.)
-Ses proches connaissent son aversion pour les Orques.
Réputation:
Il porte sa petite réputation auprès de l’aristocratie de Glénumbrie. On le dit mystérieux, parfois scandaleux, et pourtant pour une obscure raison on lui pardonne ses quelques éclats. Il jouit autant dire d’une mauvaise réputation. Les Chevaliers le disent fourbes voir vicieux, il aurait déjà eu des précédents de chantage. Quelques dames tomberont en pâmoison peut être en souvenir de quelques folles nuits, où dit-on, la morale s’écoule comme la sueur sur un corps transi.
Malgré cette sulfureuse réputation, nombreux sont ceux à venir secrètement le voir. On le dit sorcier, guérisseur de tous les tourments, et diseur de bonne aventure, voir divinateur, mais surtout, très avide de paiement et pas seulement de pièces d’or. Il fréquenterait peu les mondanités et préfèrerait recevoir à domicile.
Présentation.
I
L’homme était discret, le regard fuyant sous son épaisse chevelure de jais. Et pourtant, l’éclat pâle de ce fugace instant dévoilait un regard clair, si clair qu’on pourrait s’y perdre comme l’on se perd parmi les étoiles. Il n’y avait pourtant nulle douceur, nulle bienveillance ou encore d’affabilité. Non ce n’était qu’un gouffre de dédain et de suffisance et lorsque ce regard trouble et morgue me toisa brièvement et discrètement, je me sentis mal, miséreux, rabaissé à l’état de gueux. Et alors monta en moi l’ire d’une colère bouillante et l’envie de lui balancer mon poing à la figure, chose que je n’osais guère car nous étions entourés de quelques seigneurs de la Chevalerie Brétonne.I
Ah ca! Que sa petite figure n’eut surement jamais à souffrir de la violence d’une bonne bagarre, il avait le trait fin et la peau belle et satinée, bien propre comme il faut pour le plus parfait des courtisans. Est-ce que cette timidité était sincère ou feinte? Dans cet univers de faux-semblants, de cour et de secrets, je ne saurais le dire. Mais quelques instants après, il vint me parler, comme si il avait senti que son regard eût été des plus déplacé. Alors il approcha et inclinant légèrement la tête, me salua, modestement, comme on le fait pour un homme de bon rang. Je restais pantois d’une telle manoeuvre. Avait-il senti ma colère? L'avait Il seulement décelé à travers mon expression? Je me posais la question. Mais contrairement à ce que ses prunelles de serpent laissaient entrevoir sa voix était des plus agréables, veloutée, grave, légèrement murmurante. Son timbre comme une ode apaisante chassa mes craintes et nous passâmes quelques instants à discuter des Seigneurs présents.
Il me fit une brève description de chacun d’eux, d’une manière fort piquante et teintée d’un humour grinçant. j’en vins presque à le trouver sympathique. Je lui demandais alors qui était-il pour être ainsi fort bien renseigné et il me répondit de manière joueuse, presque moqueuse, qu’il n’était qu’un conseiller, mais que son rôle propre et particulier de conseil lui avait ouvert les portes de tous leurs vilains petits secrets. Et alors que je l’écoutais, je me perdis une nouvelle fois dans ces yeux bordées de longues boucles brunes.
Je cru déceler une once de malice, et l’inconfort troublant d’une absence totale de spontanéité, un peu comme si chaque parole était préparée, chaque tirade mûrement réfléchie, puis une voix haute et impérieuse résonna à travers la pièce. “Sieur Finfolks, le Comte de Camlorn vous demande.” Annonça le héraut du Comte, illustre hôte de la soirée.
“Hélas, mes obligations me rappellent à votre charmante compagnie, je le regrette déjà” Me murmura t’il d’un air las, le sourire quelque-peu cajoleur de ces lêvres fines, légèrement de coin,et ce, sans jamais me quitter du regard.. J’oubliais alors complètement ma première impression pour laisser filer un sourire gêné. Avant de me reprendre. Car je ressentais l’embarras d’un certain attrait pour cet homme étrange et mystérieux, si sombrement et richement vêtu, ce Sieur Finfolks conseiller que personne ne connaissait et dont la réputation pourtant le précédait.