Extraits du carnet de Jvollnïr.
Nous avons franchi les frontières de la Crevasse et devant nous file la Karth comme une flèche vers sa proie. Cette région de Bordeciel est beaucoup plus escarpé que le Bordeciel occidental, plus rocheux, mais le climat parait plus tempéré. Néanmoins c'est bien la seule chose qui me semble agréable pour le peu que j'en ai vu. Traverser la frontière, et vous vous retrouvez face à une barricade de bois et de pierre grossière où sont plantés deux totems faits d'ossements, comme des idoles pleins de maléfice. Ces choses immondes faites par un peuple tout aussi immonde. Notre route nous a mené à Gaste-Karth, premier village après la frontière et alors dire que nous fumes mal accueillis me parait adéquat. Par Kyne que ces sauvages puants ont le fil de la lame facile et c'est pourtant un nordique qui écrit ces mots...Bon je ne sais pas si les insultes de Mirrie comme technique de premier approche fut la meilleure des solutions après tout. Néanmoins Gaste-Karth pour le peu que j'en ai vu, offre une certaine vision d'épouvante avec ces maisons de torchis et de bois pleines de colifichets pendus comme l'on suspend des carillons et ce totem à crane de mammouth gigantesque qui trône au centre du village. On dit de nous que nous sommes un peuple rustique, alors la prochaine fois, je les enverrai voir Gaste-Karth avant d'émettre un tel jugement. Si ca ce n'est pas rustique...
Néanmoins les paysages sauvages, rocailleux, ont un certain charme. ils m'inspire une liberté et une majesté, le chant de l'aigle et le hurlement du loup à la nuit tombée. Quel dommage qu'une telle beauté soit aux mains d'un peuple aussi abject.
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Nous voila à Markarth. Je pose ces quelques lignes face à l’âtre brûlant d'un feu dwemer dans ma chambre d'auberge. Jamais je n'aurai pensé voyager jusque Markarth, fief des clans Crevassais, mais pire encore, j'ai revêtis leurs atours afin de me promener librement en ville. Me voila presque tel un Crevassais parmi les Crevassais. Me voila ressemblant à ce qui est mon pire ennemi. Je me demande parfois si je ne rêve pas éveillé mais l'odeur acre des huiles alimentant les machines dwemers et le parfum épicé des encens Crevassais me rappelle que je suis bien éveillé. La cité est faite de pierre, d'habitations taillés à même la roche et les falaises. Habitations que les Crevassais ont dénaturés avec leurs nombreux colifichets à base d'os de mamouth, cranes et suspensions en tout genre. Ce mélange procure une atmosphère étrange à la ville, comme si deux mondes s'étaient rencontrés pour s'entrechoquer. Il n'y a aucune harmonie mais plutôt deux cultures cohabitantes, l'une endormie sûrement à jamais et l'autre bien éveillée. La Dunmer est plus tempérée sur les Crevassais, déclarant qu'ils ne sont pas tous mauvais. Mais qu'en sait-elle après tout, elle n'a pas vécu à Hjaalmarche assez longtemps pour entendre les cris des victimes de rapt ou de maléfices de ces sauvages. Puis cette dévotion aux daedras est tout ce qu'il y a de plus impie. Hircine, Nocturne, autant de noms qui s'élèvent dans leurs prières maudites comme les signes cabalistiques et daedriques peints à même les murs de la Cité, j'en ai reconnu quelques-uns sans connaître véritablement leur signification.
On devrait détruire cette cité une bonne fois pour toute et brûler tous ces Crevassais et leurs despote avec.
De la Crevasse
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