L'homme et le vigile.

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Valentinois
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L'Homme et le Vigile.


I. Des Hommes.

Assis sur la souche d'un arbre près du Bannock, Valentinois laissaient ses pensées vagabonder au rythme des feuilles que l'automne emporté avec elle. Il ne pleuvait pas, certes l'air était frais et le froid commençait à grignoter la peau mais cela restait agréable, il y avait encore beaucoup de jeunes recrues qui s'entrainaient. Bientôt le froid couvrirai complètement la forêt et le Bannock s'endormirait de nouveau. C'était surement les derniers jours de vie au campement avant le printemps prochain. Il se souvenait de sa première fois ici, accueillis par le Capitaine Vault. En tant que jeune recrue, il avait fait sa rentrée au bataillon du Loup Blanc. Ils étaient huit, puis six à la fin de l'année. Les premiers mois consistaient principalement en de rigoureux entrainements au maniement de l'hast, les premières techniques, les mouvements cent fois répétés, les douleurs dans le bras, musculaires et parfois lombaires, puis vint les duels entres recrues et avec cela les premières amitiés.
Enfin... Premières amitiés...C'est vite dit car cela n'avait jamais été son fort.

« Valentinois !... »

Une voix qu'il connaissait fort bien happa le sylvestre de ses songes et souvenirs.

« Ha...Kennald. Qui a t'il ? »

Kennald était un jeune hyurois de vingt trois ans, brun, les cheveux en bataille. Il portait les traits d'une vie de labeur est de ce fait les stigmates d'un age plus avançé, un air constamment fatigué. Il faut dire que depuis qu'il eut rejoins les bataillon il y a cinq ans, il était de ceux qui avait le plus batailler. Orphelin, les vigiles sombres étaient devenus sa vie, sa maison, ses amis. Il était de toutes les missions, toutes les batailles au grand damn du Capitaine Vault, qui lui recommandait souvent de prendre du repos. En vain...Mais il y avait quelque-chose chez Kennald qui énervait Valentinois, cette hargne, cette course effrénée au travail, ce besoin constant d'être là partout et tout le temps, cela le rendait antipathique, et souvent, il devenait grognon en sa compagnie. Néanmoins, il devait reconnaître que le hyurois était un homme de confiance et que tous ses efforts avaient payé. Preuve en est que Valentinois était toujours soldat alors que Kennald était déjà caporal, une belle évolution en cinq ans.

« Le Conseil des druides s'inquiète des incursions des Ixalis dans la Sylve comme tu le sais, et même si ils sont toujours qu'à deux ou trois, des éclaireurs surement, on observe quelques évènements étranges dans la forêt. Des vols de cargaison au ranch de Brancharquée, et plus récemment, une partie du bois a abimée à l'est près de la cabane de Gabineaux. Les druides s'inquiètent de la réaction des esprits, et le Capitaine Vault nous a demandé d'y jeter un œil. »

« Je vois... »Répondit Valentinois tout en se massant la nuque avant de se redresser. « Je sais que les Ixali sont emplis de colère depuis qu'ils ont été chassé de la Sylve, mais au point de lui faire du mal...Vraiment ? »

« C'est ce que nous allons vérifier. Allons-y. Je préfère que nous restions à deux, nous serons plus discret qu'une escouade d'enquêteurs. »

« Je te suis Kennald, c'est toi le chef après tout. »

Les propos de Valentinois, firent sourire le Hyurois, qu'il prit comme un compliment ou une marque de confiance, mais ce n'était en vérité qu'un pic voilé, un simple témoignage de son amertume. Kennald a fait preuve de bravoure, Kennald montre de réels talents de solidarité et d'empathie avec ses collègues, Kennald ceci, Kennald cela...L'elezen n'a jamais été doué pour les rapports humains, la solitude lui donnait moins de tracas, hélas en tant que soldat des Vigiles Sombres, il n'avait que peu de missions en solo.
Debout face à Kennald qui faisait plus d'une tête de moins que lui. Il ne pu s'empêcher d'éprouver des regrets quant à ce qu'il ressentait. Kennald n'était qu'un jeune homme honnête après tout, qui n'eut rien demandé. Il ressentait simplement les besoin de bien faire, et s'inquiétait pour eux. Un sentiment de culpabilité l'étreins brusquement. « Parfois tu es vraiment un salopard Valentinois » Pensa t'il. Et dans un sourire rassurant, il posa une main sur sa tête et lui ébouriffa les cheveux. Et à travers ce geste perçu comme une marque de fraternité et d'amitié par Kennald, Valentinois s'excusa et exorcisa sa rancœur coupable.
Ils quittèrent tous deux le Bannock, leur arme d'hast sur le dos, et s'enfoncèrent dans la sylve, vers l'est et Larmeverte. Bientot leur silhouette fut engloutis sous un soleil voilé par quelques nimbes de brumes à travers les canopées.
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